6 erreurs à éviter pour la rénovation énergétique de sa maison

Alors que le gouvernement a annoncé dimanche 8 septembre débloquer 200 millions d’euros en faveur de la rénovation énergétique, c’est le moment de s’y mettre. Mais attention aux erreurs qui pourraient coûter cher.

Rédigé par Aurélie Giraud, le 28 Sep 2019, à 15 h 30 min
6 erreurs à éviter pour la rénovation énergétique de sa maison
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Une maison fonctionne comme un système à part entière. Tous ses éléments : l’enveloppe du bâtiment, le système de ventilation, de chauffage, de climatisation et l’isolation, constituent des flux énergétiques qui interagissent les uns avec les autres.

Ces éléments influent directement sur les performances de votre maison. Un nouveau système de chauffage, des portes et des fenêtres double vitrage vont venir améliorer ce système pour parvenir à un habitat plus durable.

Améliorer l’efficacité énergétique de son habitation permet d’économiser sur le long terme. De plus, l’efficacité énergétique des bâtiments est devenue, depuis les lois Grenelle I et II (2009-2010), ou de Transition énergétique pour la croissance verte (2015), un enjeu majeur pour lutter contre le dérèglement climatique et protéger l’environnement.

Les erreurs courantes a moment de rénover son habitation

Alors que le gouvernement a annoncé dimanche 8 septembre débloquer 200 millions d’euros en faveur de la rénovation énergétique, c’est le moment de s’y mettre. Mais attention aux erreurs qui pourraient coûter cher.

Erreur n°1 : se contenter du DPE (diagnostic de performance énergétique)

Le DPE (diagnostic de performance énergétique), renseigne le nouveau propriétaire sur les futures consommations énergétiques. Depuis 2006, le DPE est obligatoirement joint à l’acte de vente et permet d’estimer les travaux et autres réparations à venir. Toutefois, les préconisations ne sont pas suffisamment détaillées pour atteindre le label « BBC rénovation » qui valorise les bâtiments anciens ayant effectué des travaux et obtenus de meilleures performances énergétiques.

Pour bénéficier de l’appellation BBC, la meilleure approche est de s’adresser à un bureau d’études spécialisé qui, pour quelques centaines d’euros, identifiera les travaux à envisager et leur priorité. Cela vous évitera d’engager des travaux trop coûteux et inefficaces.

S’adresser à n bureau d’étude pour faire un bila, et envisager les travaux à prévoir © Ivan Smuk

Un bureau d’études vous orientera et commencera par effectuer un bilan thermique. Cet audit énergétique de votre maison vous permettra d’identifier les points forts et les points faibles de l’habitation, de calculer la puissance de chauffage nécessaire pour votre confort, les déperditions de chaleur ainsi que les travaux à effectuer. Les recommandations du bureau d’études vous indiqueront quelles rénovations effectuer dans votre maison. L’audit vous permettra surtout d’estimer précisément le budget nécessaire aux rénovations et les économies d’énergie que vous pourriez réaliser.

Erreur n°2 : vouloir réaliser ses travaux soi-même

Avec la popularité grandissante des émissions et tutoriels sur les rénovations des maisons, il est facile de tomber dans l’engouement du bricolage. Les propriétaires peuvent être tentés de prendre leurs outils et d’essayer de rénover eux-mêmes la leur.

Toutefois, il y a certaines réparations que vous ne devriez jamais faire vous-même par mesure d’économie. C’est le cas pour les travaux d’isolation. Même si poser un isolant semble facile au premier abord, c’est une erreur.

Pour améliorer les performances énergétiques de votre habitation, il est indispensable de faire appel à des professionnels qualifiés pour obtenir des devis pour des travaux de rénovation. En effet, une mauvaise maîtrise de l’isolation et de l’étanchéité pourrait être contre-productive.

De plus, depuis 2014, le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) permet de bénéficier d’un taux de crédit d’impôt variable selon les travaux réalisés. Des aides à la rénovation énergétique sont également accessibles. Toutefois, les travaux doivent être réalisés par un professionnel compétent et qualifié disposant d’un label RGE (Reconnus Garant de l’Environnement).

Erreur n°3 : ne pas profiter des aides à la rénovation énergétique

Le gouvernement a mis en place plusieurs aides financières dont il est possible de bénéficier pour la rénovation de vos travaux énergétiques. L’État veut ainsi encourager les ménages à se préoccuper de l’efficacité énergétique de leur habitation également en faveur de l’environnement.

Divers dispositifs existent à ce jour. Le crédit d’impôt CITE permet d’obtenir une baisse de l’impôt sur le revenu. Le contribuable peut ainsi déduire le coût des travaux sur la base imposable à un taux de 30 %. Le montant est plafonné à 8.000 euros pour les personnes vivant seules et à 16.000 euros pour les couples. L’éco-PTZ ou éco prêt à taux zéro est une autre aide avantageuse pour les particuliers qui souhaitent contracter un prêt pour leurs travaux d’économies d’énergie. Le coût total de la subvention peut aller jusqu’à 30.000 euros. D’autres aides comme la prime énergie, le coup de pouce chauffage ou les aides de l’Anah peuvent vous faire économiser beaucoup sur vos travaux

Erreur n°4 : sacrifier l’isolation existante

Les vieilles maisons présentent souvent des propriétés thermiques plus intéressantes que les constructions des années 1960 et 1970. Réalisées avec des matériaux tels que la pierre, elles bénéficient souvent d’une inertie thermique importante, qui assure un intérieur frais en été. De même, en hiver, lorsque l’on chauffe la maison, les murs vont pouvoir accumuler la chaleur et la restituer pendant des heures.

Par ailleurs, dans une maison ancienne, les ponts thermiques qui provoquent des déperditions de chaleur, sont souvent moins importants. Autant de caractéristiques, qu’il serait dommage d’ignorer avec une rénovation mal anticipée.

Pas de place pour le bricolage quand on entreprend des travaux de rénovation énergétique © WAYHOME studio

Erreur n°5 : rénover dans le désordre

Pour réussir la rénovation énergétique de son habitation, il est recommandé d’établir les travaux à effectuer en priorité. Le budget étant souvent limité, il est donc nécessaire d’utiliser l’audit préalablement effectué pour identifier par quels travaux commencer.

L’isolation du toit est généralement l’élément principal d’une facture énergétique trop élevée. D’autres travaux comme le remplacement d’une chaudière peut être effectué avant de réaliser l’isolation thermique des murs par exemple. Cela vous permet de choisir un modèle adapté à votre habitation et d’éviter les surcoûts à l’achat et de consommation.

De même, si vous voulez installer des panneaux solaires, pensez à le faire avant d’isoler la toiture par l’intérieur. D’autres rénovations sont essentielles comme l’installation d’une VMC pour renouveler l’air et évacuer l’humidité.

Il sera d’autant plus simple de bénéficier des aides, si vous suivez un ordre précis. Pour obtenir les différentes aides, vous devrez en faire la demande avant de signer vos devis et de débuter vos travaux. De plus, il est demandé de respecter des délais pour clôturer vos différents dossiers une fois les travaux terminés.

Être accompagné dans votre projet de travaux vous sera grandement utile pour ne pas vous retrouver seul à monter votre dossier et pour obtenir toutes les aides auxquelles vous avez droit.

Erreur n°6 : oublier la ventilation

L’aération de l’habitat et l’étanchéité de son enveloppe sont indissociables. Pourtant, il n’est pas rare de penser à l’isolation mais d’oublier la ventilation. Une aération constante des locaux habités est indispensable pour renouveler l’air intérieur et en éliminer les polluants. C’est même une obligation légale qui repose sur une série de textes dont le premier décret date de 1955.

Un système de VMC (ventilation mécanique contrôlée) à double-flux permet d’équilibrer les débits entrants et sortants pour une bonne aération. En rénovation, une VMC simple flux sera la solution la plus facile à mettre en place pour obtenir un résultat coût/efficacité satisfaisant. Ce système évite également les problèmes d’humidité importants. Ainsi, l’isolation et l’aération sont consubstantielles pour un bon confort thermique.

Illustration bannière : Mieux vaut faire appel à un professionnel pour les travaux de rénovation énergétique- © welcomia

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3 commentaires Donnez votre avis
  1. c est pas en critiquant tout que l on va avancer

  2. Comptant sur leur seule V.M.C. pour renouveler l’air, la plupart des gens n’ouvrent même plus leurs fenêtres, surtout en hiver ! Pourtant, l’habitude d’aérer pendant 10 à 15 minutes tous les matins est à la fois simple, efficace, économique et à la portée de chacun !
    De plus, la V.M.C. a des inconvénients non négligeables:
    * Son fonctionnement continu : qui a tendance à gaspiller du chauffage et à faciliter les courants d’air (la maison est plus chaude en été, plus froide en hiver)
    * Les importantes dépenses énergétiques que ce fonctionnement continu engendre
    * Les bruits extérieurs, que la VMC simple flux amène dans la maison.
    * Les tarifs d’installation plus ou moins importants
    * L’humidité n’est pas suffisamment évacuée

  3. Et c’est pour ça qu’on nous emm……. 5 à 6 fois par jour au téléphone pour cette con…… de isolation à 1 Euro ????

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