Tendance N° 3 : L’hébergement collaboratif et alternatif
Aller loger chez un particulier plutôt qu’à l’hôtel, échanger sa maison pendant les vacances, louer chez l’habitant plutôt qu’en agence : ces pratiques sont de plus en plus courantes. Dans l’esprit de la nouvelle consommation, à forte tendance collaborative, de nouveaux comportements s’imposent et de nouveaux acteurs émergent.
AirBnB, le site le plus populaire pour louer un logement de vacances – © Song_about_summer / Shutterstock
Ceux-ci commencent à porter ombrage aux professionnels du tourisme classique, notamment de l’hôtellerie. Le géant du secteur, Airbnb, est valorisé aujourd’hui à 31 milliards de dollars (mars 2017) ! Il faut d’ailleurs reconnaître que le groupe américain n’est plus un service collaboratif mais d’une nature franchement commerciale.
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Bon plan financier, goût pour le contact et l’échange, facilité et paiement direct de la main à la main ou partage avec une communauté : les raisons de choisir l’hébergement collaboratif sont nombreuses.
Michel, Parisien célibataire explique : « En août, je suis en parti en province. J’ai reçu dans mon appartement un Américain pour deux semaines. La nuit coûte 55 euros et j’en récupère 53 via le site, bon plan ! ».
Si Airbnb écrase ses concurrents en termes de nombre d’offres et de diversité des propositions, certains sites de réservation chez l’habitant se positionnent sur des secteurs alternatifs ou se veulent 100 % gratuits.
L’échange de maisons, ancêtre de l’hébergement collaboratif, connaît encore un beau succès.HomeExchange.fr recense une offre de 400.000 maisons ou appartements dans le monde entier.
Des pratiques néfastes pour le tourisme traditionnel ?
La tendance à la hausse inquiète les hôteliers et professionnels du tourisme. Les collectivités tentent donc de réglementer cette activité qui, de plus, échappe à la fiscalité traditionnelle. Toutefois, ce sont des formes nouvelles de tourisme qui se développent, pas forcément en contradiction avec l’offre traditionnelle : séjours courts, jeunes utilisateurs…
D’autre part, dépenser moins en logement permet de dépenser plus sur autre chose. C’est bon pour le commerce : une étude publiée en 2017 par la célèbre plateforme estimait que les 1,7 millions d’utilisateurs ayant résidé dans la capitale française entre octobre 2015 et octobre 2016, auraient dépensé près de 2 milliards d’euros, donc 1,7 en loisirs, transports, restaurants et autres services, et reversé 5,5 millions de taxe de séjour.
Les nouveaux barbares
Ceux que le patron du groupe hôtelier Accor a appelé les nouveaux barbares (Expedia, Booking, Airbnb…) menacent-t-ils l’équilibre de l’industrie touristique traditionnelle ?
Plusieurs experts estiment que finalement la location collaborative par des particuliers ne touche que 10 % du marché et que malgré une très forte médiatisation, au final, ces nouveaux acteurs sont plutôt bénéfiques au secteur. Certains groupes préfèrent d’ailleurs racheter ces plateformes plutôt que de lutter contre elles.
À part quelques particuliers qui ont décidé de louer en permanence leur logement à des touristes, la plupart des loueurs « collaboratifs » réalise en 2.300 euros par an de revenus et ne menace pas une offre hôtelière présente 365 jours par an et qui se modernise relativement rapidement après des années de relative tranquillité. La plupart des loueurs propose leur appartement ou leur maison pendant leurs vacances, et profite des revenus dégagés pour mettre « un peu de beurre dans les épinards » ou eux-mêmes s’offrir des vacances un peu meilleures.
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Super 😀
La tendance 8 que vous indiquez est fausse:
Dans le rapport de 2014, Euromonitor dit que les européens souhaitent vivre comme les locaux (vivre chez eux, manger comme eux…) d’où le succès d’AirBnb!
Cela ne concerne pas du tout un quelconque essor du tourisme local qui d’ailleurs diminue fortement.
Il y a aussi Guest in the City, une nouvelle plateforme collaborative qui propose de visiter la France de façon inédite en mettant en relation des visiteurs Français ou étrangers avec des locaux, autour de repas et d’activités culturelles (visites, balades, cours de cuisine, dégustations de vin …).
Vous pouvez aussi ajouter toutes les anciennes et nouvelles communautés qui rendent le tourisme plus authentique et plus humain comme les Greeters, le Nightswapping, le couchsurfing…Nous sommes désormais plus dans l’immersion que dans le tourisme de masse traditionnel. C’est tout de même plus enrichissant 🙂
Super dossier. Mer ci c’est très utile pour la fac .