Voici 8 astuces pour réduire en douceur votre consommation de viande, voire s’en passer complètement, avec le même plaisir de cuisiner et manger, les effets positifs pour votre santé (et votre porte-monnaie) en plus !
Devenir végétarien, sans devenir sectaire
De mon point de vue de diététicienne professionnelle, les enjeux de régimes et de conseils nutritionnels prennent trop souvent un caractère dogmatique. Les réactions à cet article seront probablement « Il faut faire ceci », et pas « faire cela ». Être végétarien ne doit pas devenir une religion ! Pour autant, il convient d’être bien informé des tenants et aboutissants de votre régime quotidien. Commençons donc par rappeler quelques faits établis.
Pourquoi trop de viande nuit à l’environnement
Tout d’abord, lisez tous les articles sur l’impact de la viande sur l’environnement pour vous renforcer dans votre conviction de devenir végétarien : « je dois manger un peu moins de viande » ou « il est possible de ne plus manger de viande sans se priver », notamment :
Pourquoi trop de viande nuit à votre santé
L’excès de viande rouge et de charcuterie est de plus en plus considéré comme favorisant le cancer. Une étude du World Cancer Research Fund(1)et une autre étude du European Prospective Investigation into Cancer (EPIC) recommandent de :
- réduire la consommation de charcuterie et de viandes transformées,
- éviter de dépasser 500 g de viande rouge crue (veau, boeuf, canard, porc) par semaine soit environ 330 g de viande cuite. Le Centre d’Information des Viandes lui-même recommande 500 g de viande cuite, donc 700 g de viande crue par semaine.
- Cela ne veut donc pas dire qu’il faut éliminer la viande de votre régime, mais qu’il faut en maîtriser la consommation.
Une étude EPIC montre que pour réduire le risque de cancer colorectal de 30 % il faut manger moins de viande et plus de poisson (2).
En France, le PNNS (Plan National Nutrition Santé) recommande la même chose : « viande et volaille, produits de la pêche, oeufs : une à deux fois par jour, en quantités inférieures à l’accompagnement », en choisissant surtout les viandes blanches.
Rappelons néanmoins que la viande contient :
- des protéines (de 20 à 30 % selon les viandes) qui apportent des acides aminés essentiels (c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas être fabriqués pas l’organisme)
- des oligo-éléments : surtout le Fer, dit héminique (d’origine animale)
- des vitamines : surtout la B12, uniquement trouvée dans les aliments d’origine animale.
- des lipides (10,7 g/100 g en moyenne), surtout saturés (les moins bonnes), et du cholestérol (en moyenne 74,3 mg/100 g).
Pourquoi la viande serait-elle nocive ?
C’est surtout la viande rouge (boeuf, veau, agneau, canard, mais aussi porc) qui est incriminée. En cause, d’après les nombreuses études :
- leur taux de graisses saturées est important, ce qui entraîne donc plus de maladies cardio-vasculaires.
- leur mode de cuisson : grill, barbecue, poêle avec des graisses sont aussi des facteurs cancérigènes.
- leur contenance en fer. Certes, le fer héminique est mieux assimilé (25 %) que celui des légumes (non héminique) : 5 à 10 %. Mais l’apport excessif en fer peut être dangereux. En trop grandes quantités, cet oligo-élément devient en effet pro-oxydant en et libère des radicaux libres, favorisant toutes sortes de cancers.
C’est surtout le cancer colorectal (40 500 cas, 53 % survenant chez l’homme en France en 2011 selon l’Institut National du Cancer) qui est le plus souvent associé à une consommation de viande excessive.
La France fait d’ailleurs partie des pays dans lesquels le risque de cancer colorectal est élevé, tout comme les autres pays d’Europe de l’Ouest, les États-Unis, l’Australie et, plus récemment, le Japon : là où la consommation de viande est très élevée.
A contrario, en Amérique du Sud, en Asie et surtout en Afrique, où la consommation de viande est faible, ce cancer est beaucoup plus rare. CQFD…
Donc pour éviter tous facteurs de risque de cancers, quels qu’ils soient, mieux vaut consommer peu de viande. Ou plus du tout, pour ceux qui veulent aller jusqu’au bout de la logique santé et environnementale.
Augmentez votre consommation de fruits et légumes, de légumineuses et de céréales
Quel que soit votre choix, il passe forcément par l’augmentation de la consommation des fruits et légumes, crus, secs, cuits. Ils sont parés de toutes les vertus, sans risque de surdose (il faut des tonnes pour y arriver) : antioxydants, vitamines, oligo-éléments, glucides, mais aussi protéines et lipides.
Pour compenser le manque de protéines animales, il faut aussi favoriser les légumineuses (lentilles, pois secs..). Les oeufs et les produits laitiers offrent eux aussi des protéines de bonne qualité, de même que les aliments à base de soja.
Pour assurer le plein de vitamines du groupe B qui sont des stimulants immunitaires, on se tourne vers les aliments céréaliers complets : riz brun, pain aux céréales, flocons d’avoine, de préférence bio…
De plus, l’association céréales/légumes secs permet d’obtenir tous les acides aminés essentiels et de compenser l’acide aminé limitant de chaque catégorie : la méthionine dans les légumineuses et la lysine pour les céréales. De plus, cette association fournit des apports en fibres très élevés, bénéfiques à la digestion et au transit.
Voici donc quelques astuces pour vous aider à devenir végétarien, ou tout du moins à manger moins de viandes, rouges et autres.
Astuce n°1 : Programmez vos plats préférés !
Parmi vos plats préférés, il y en a forcément sans viande (comme la ratatouille, les ravioles, l’aligot, etc.)…
Établissez 2 semaines de menu en programmant ces plats sans viande et vous aurez confirmation que vous aimez manger végétarien / sans viande. Pensez tarte à la tomate, pizza aux légumes, taboulé, risotto aux cèpes, omelette, salades en tous genres.. À vous de choisir !
Et faites-vous plaisir : commencez les repas avec des apéritifs originaux comme des noix de cajou, des chips de pomme de terre rouge, ou d’autres petites gâteries (sans en abuser bien sûr…).
Astuce n°2 : Achetez des goodies sans viande tout prêts
Dans votre magasin habituel, trouvez des produits « déjà prêts » qui vous attirent : de véritables gourmandises pour gourmets végé (ou pas), telles que caviar d’aubergine, houmous, tzatziki, steaks de soja avec de bonnes sauces aux légumes, rouleaux de printemps ou nems aux légumes. Ils sont parfaits pour se faire plaisir en remplaçant les charcuteries par exemple.
En plus, ils sont faciles à préparer soi-même une fois qu’on sait qu’on les aime !
Astuce n°3 : Faites-vous un programme découverte d’aliments végé
Laissez-vous surprendre, amusez-vous, testez les nouveautés – pour vous peut-être du moins – l’esprit ouvert et consultez la liste d’aliments peu connus : des super fruits, des fruits exotiques méconnus, des fruits rouges, des légumes anciens oubliés, ou encore des céréales traditionnelles : quinoa, boulgour, azuki, kamut…
Essayez tous les types de laits qui existent : coco, amande, riz, avoine, soja, noisettes, mais aussi chèvre et brebis, ainsi que dans leurs versions parfumées…
Et, si vous le pouvez, établissez un programme de découverte de restaurants végétariens, lisez les commentaires, choisissez les mieux notés, et organisez votre découverte gustative.
En 3 mots, faites-vous plaisir : être végétarien doit être un plaisir, sinon vous regretterez toujours votre bavette sauce béarnaise !
Une fois votre pérégrination gastronomique effectuée, sélectionnez les aliments et les recettes qui vous auront plu pour les préparer régulièrement.
Astuce n°4 : en été, profitez du beau temps pour faire un barbecue végétarien
Profitez de la saison estivale pour programmer un barbecue en mode vert ! Il est assez facile de faire un barbecue réussi sans utiliser de viande rouge ni saucisses de viande.
Vous pouvez faire un barbecue de légumes marinés, de burger de céréales ou de saucisses végétales. Faites cuire les légumes sur le grill ou sur une plancha, et accompagnez votre repas de sauces variées, de riz, de pâtes, de pommes de terre cuites dans les cendres ou encore de pain…
Astuce n°5 : Passez aux cuisines du monde peu carnées
Pour oublier votre bon vieux steak-frites, pensez aux cuisines de l’étranger. Faites un tour des restaurants ou des rayons exotiques : cuisines pakistanaise ou indienne, libanaise, chinoise ou thaï, où il est souvent plus facile de trouver des options sans viande dans les menus.
Astuce n°6 : Découvrez les protéines… sans la viande !
Il existe des protéines végétales, comme les légumineuses – petits pois, pois chiches, et des aliments encore plus riches en protéines.
Découvrez aussi les micro-algues, la chlorelle et la spiruline, qui sont des champions du monde du taux de protéines, entre autres vertus.
À utiliser en compléments alimentaires au quotidien, car 100 % naturelles.
Astuce n°7 : Programmez les jours sans viande
Comme toute habitude, si vous êtes décidé·e à en changer, elle ne sera pas aisée à modifier. Commencez par programmer un jour sans viande chaque semaine. Puis, quand vous êtes habitué·e·s, passez à deux jours sans viande, puis trois, etc.
Astuce n°8 : Commencez par la viande rouge, puis passez aux autres viandes
C’est la moins bonne, pour vous et pour l’environnement, alors, dans le même esprit d’une transition progressive, commencez par réduire votre consommation de celle-ci pour la remplacer par plus de viande blanche. Puis vous pourrez réduire votre consommation de volaille.
Donnez-vous le temps qu’il faut pour chacun, un, deux ou trois mois par exemple, et vous verrez que le sentiment de manque disparaîtra progressivement.
Alors, si vous souhaitez devenir végétarien en douceur, mais sûrement, bonne découverte !
- World Cancer Research Fund / American Institute for Cancer Research. Food, Nutrition, Physical Activity, and the Prevention of Cancer : a Global Perspective. Washington DC : AICR, 2007
- Meat, fish, and colorectal cancer risk : the European Prospective Investigation into cancer and nutrition J Natl Cancer Inst. 2005 Jun ; 97(12) : 906-916
Je ne mange déjà plus de boeuf qu’une fois par semaine et, quand j’en mange, mon corps me réponds qu’il est content… Par ailleurs, les semaines où, au lieu du boeuf, je me rabats sur une viande blanche, je sens que je deviens plus faible à force.
Donc, j’aime manger de la viande et il me semble absurde pour moi de devenir végétarien.
C’est peut-être dû à mon groupe sanguin (O), celui qui date de l’époque où c’était la fête quand on avait abattu un mammouth ?
Bonjour à toute et à tous !
Cela fait maintenant 10 mois que je suis végétarien et c’est grâce au livre de Charle DN qui m’a vraiment aider lors des premières semaines.
Bonsoir. Je ne suis pas du genre à commenter quoi que cela soit. Je me permets cette fois (l’humeur sans doute…). Je souhaite écrire que je m’attendais à quelques pistes sur le « goût », des chemins à prendre qui pourraient me faire dire au boulot « oula j’ai une grave envie de …. » Mais de quoi… Cette idée de « plat » qui te fait oublier ben… la viande. Alors j’ai parcouru l’article, dès le début je lis « Parmi vos plats préférés, il y en a forcément sans viande ». Bon, déjà… je ne crois pas… mis à par la salade mais bon… J’ai du mal à trouver quelques idées de plats sans viande donc je ne me vois pas programmer deux semaines sans, parce que oui la viande c’est aussi la simplicité (hop une poêle paf c’est bon) [Je ne parle pas de la boîte de thon] et donné comme conseil « mangez en boucle vos plats sans viande, vous verrez c’est « super » je trouve cela… moyen. L’article est court, très (trop ?) court. Je finis cette lecture sans aucune idée de direction à suivre pour devenir Végétarien… donc finalement ces « 8 astuces » n’en sont pas, vraiment pas. Cet article reprend juste un titre aguicheur sans assumer le contenu (sensé être riche ) qui va avec.
Par ailleurs, d’un point de vue écologique, il serait hautement préférable de renoncer au lait de soja et d’amandes qui sont également problématiques pour l’environnement (la culture du soja est gourmande en eau en particulier) aux légumes et fruits exotiques importés à grands renforts de transports peu écolos…Une alimentation végétarienne qui a le souci de l’écologie ira d’abord et avant tout vers du LOCAL !
article d’une médiocrité déconcertante… incroyable comment l’espèce humaine ne s’inquiète jamais de forcer les enfants à manger de la viande et du poisson et comment une fois conditionné, les mêmes ont peur d’arrêter de consommer des cadavres ?!
comment pensez-vous que les animaux dont vous vous nourrissez trouvent des protéïnes pour se fabriquer des muscles ?…
Utilisez vos neurones pour une fois, réfléchissez, enfin, si c’est encore à votre portée !
Beaucoup de confusions dans certains commentaires : les végétariens ne mangent NI VIANDE NI POISSON contrairement à ce qui a pu être dit par certains, quant aux végétaliens, ils ne consomment aucun produit d’origine animale, donc NI VIANDE NI POISSON NI ŒUFS NI LAITAGES NI MIEL.
Les vegan vont encore plus loin : PAS DE CUIR PAS DE SOIE PAS DE LAINE…
Autre point qui me dérange beaucoup : continuer à dire que les produits laitiers sont indispensables à notre santé ou notre équilibre alimentaire ! On sait parfaitement aujourd’hui que c’est totalement faux! Seuls ceux qui subissent le poids des lobbies laitiers continuent à le prétendre. J’ai arrêté les produits laitiers il y a 13 ans car je souffre d’un rhumatisme psoriasique, les douleurs se sont atténuées rapidement, j’ai évité ainsi la prise d’anti-inflammatoires. Quand on sait de plus ce que consomment les vaches laitières aujourd’hui et les traitements que subit le lait avant de finir en brique, on se demande vraiment ce qu’il peut apporter pour la santé ! Dans les pays où les femmes consomment le moins de lait(voir pas du tout, elles n’ont pas d’ostéoporose. Au contraire, ce sont les femmes occidentales consommant le plus de produit laitiers qui en sont le plus atteintes…
Autre aspect qui m’irrite dans cet article : suggérer de cuire les légumes au barbecue ! Tout d’abord cela élimine toutes les vitamines et les bienfaits nutritifs des légumes (chaleur trop vive), ensuite cela produit les fameuses « molécules de Maillard », l’aspect « grillé », hyper toxique et cancérigène… Pour conserver toutes les valeurs nutritives des légumes, il faut une cuisson douce à la vapeur (pas de cocotte minute surtout)…
Bonjour Chrisvaldes;
je trouve enfin( c’est pas le mot) une personne comme moi,atteinte de psoriasis rhumatoïde sous traitement depuis 2010; j’en suis au 4ème traitement par injection mensuel,+ métojecte 50mg par semaine.Bref; je tente d’arrêter les produits laitier etc mais c’est difficile de change d’alimentation,pour raison budgétaire,je consomme légumes fruit frais,mais poisson et viande rarement;je digère très mal les œufs, de c faite en 8 mois j’ai perdu 14kg,d’un coté tant mieux;je suis anémié,et tout les effets secondaire. Que pourriez vous me conseiller,comme nous sommes atteinte de la même chose. C’est très aimable à vous si vous pouvez me répondre.Cordialement Nathalie 46 ans du Lot et Garonne.
Un article de mauvaise foi, écrit par une « carné »
Personnelement je suis végétarien et j’ai la forme et la santé, j’ai une alimentation équilibré j’ai arrété les produits laitiers et les aliments contenant du gluten et j’en m’en porte vraiment, étant un grand sportif je suis content d’avoir entrepris ce mode de vie. Je le recommende vraiment, je mange beaucoup de quinoa, lentille+riz, lentille+poids chiches, des pommes de terre, des oeufs, des fruits tous les jours, du miel avec des galettes de riz, franchement on mange bien sans viande ni lait ni gluten.
Je suis revenue de Thaïlande la semaine dernière et j’ai fait trois régions : la capitale, le nord, et les îles du sud. Il existe certes des plats sans viande comme dans tous les pays du monde, de là à dire que c’est une cuisine peu carnée, c’est archi faux! Il y a du poulet, du porc ou du boeuf (ou beaucoup de fruits de mer et d’oeufs pour les vegans)dans une majorité des plats. Il est toujours possible de les demander sans viande, bien que modifier une recette dans un restaurant soit assez mal perçu dans cette culture, mais on peut le faire partout ailleurs. Et je tiens à préciser que je n’ai pas mangé dans des restaus faits pour les Farengs (étrangers occidentaux), mais bien dans des petites cantines où seuls les Thaïs vont. Ainsi, je n’inclurais pas la cuisine thaï dans la catégorie des petits consommateurs de viande.
vous avez raison de souligner que la cuisine thai n’est pas si végétale que cela.
Je me permets de rectifier une info que vous diffusez : les vegans ne consomment aucun produit d’origine animale, donc ni viande, ni poisson, ni fruits de mer, ni produits lactés, ni miel, ni oeuf… De plus, ils ne portent ni cuir, ni fourrure, ni laine et ni soie.
Pour en savoir plus, rapprochez vous de l’association végétarienne de france ou l’association des vegans de france.
Depuis que je ne mange plus de viande rouge , je suis moins malade, pourquoi?s
5 petits-déjeuners et 5 repas (local et bio) livrés chez vous sur http://www.bientot.rutabaga.bio
Intéressant cet article, j’aime bien tout ce qui est proposé plutôt qu’interdit.
Tu lis les commentaires et GROS LOL !!! Vous êtes magiques ! Merci de dire autant d’âneries !
– manger du poisson >> quasi même problèmes que la viande, surpêche, destruction de la nature grâce aux chalutiers… + mercure et pollution des océans…
– les gens qui disent « nan mais les plantes souffrent aussi !!! » et mon cerveau aussi quand tu dis autant d’idioties que papé Bernard qui ne conçoit pas un plat sans viande ! moi je souffre de lire tes commentaires… ou je rigole…
Et j’en passe, pas envie de lire tous les commentaires… pfff
ne les lis pas alors
Nous ne sommes pas tous égaux devant l’ignorance, la liberté de choix, l’éducation, les connaissances l’accès à l’information…Et en termes de défendre leurs habitudes avec mauvaise foi, les hommes sont champions du monde! Donc, rigolons et continuons de lire les suprêmes stupidités des lecteurs. Malheureusement, dans nos pseudo-démocraties, ces lecteurs (ils savent lire!) représentent une large majorité dans le monde, avec un pouvoir infini de nuisance; la majorité ne change pas sans la force de la loi, loi amenée par des minorités plus éclairées…Ainsi va l’Histoire, alors courage! Le cri de la carotte…il vaut mieux en rire…