Ce n’est d’ailleurs pas l’argument économique qui pose le plus de problème mais bien des questions de fond autour d’une possible stigmatisation des personnes concernées. Alors, le congé menstruel, avancée sociale ou retour en arrière ?
Faut-il mettre en place un congé menstruel ?
Si l’on peut pallier certains soucis liés aux règles douloureuses, cela reste un calvaire pour bon nombre de personnes réglées. C’est notamment le SPM, le syndrome prémenstruel, qui peut se prolonger quand les règles arrivent. Ce qui peut déjà s’accompagner d’arrêts de travail ou de congés quand ils sont indispensables. D’où l’idée de certaines entreprises dès 2016 de mettre en place un congé menstruel pris en charge. L’idée n’est d’ailleurs pas neuve, car elle est très courante au Japon… depuis 1947.
Cette idée fait toutefois débat et la mesure est jugée sexiste alors même qu’une entreprise montpelliéraine l’a récemment mise en place. Du côté d’Osez le féminisme ! Céline Piques, porte-parole d’Osez le féminisme a notamment avancé que ce congé présente un risque de « stigmatisation, en renvoyant la femme à son corps, avec tous les stéréotypes autour des règles ». Certaines initiatives montrent d’ailleurs que les femmes japonaises sont de moins en moins nombreuses à l’utiliser.
Un congé pris en charge
Du côté des gynécologues, on s’interroge, mais on rappelle que les règles ne sont pas forcément douloureuses et que l’endométriose met souvent (trop) longtemps à être diagnostiquée.
Alors, bonne idée ou fausse bonne idée ?
Illustration bannière : Congé menstruel, une bonne idée ? © goffkein.pro
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Dans les années 60, déjà, ces deux jours par mois (à l’époque) existaient, notamment dans une société de Crédit, à Paris, où j’ai débuté ma vie professionnelle. Ces deux jours étaient pris ou non, selon les besoins des employées. Certaines en profitaient pour des activités personnelles. Cela n’a jamais posé le moindre problème.
Les femmes ne sont pas des fainéantes. La plupart d’entre elles ne consommeront pas ce congé. Seules celles qui subissent des douleurs insupportables (endométriose) pourraient les atténuer chez elles, dans leur lit et ce serait très bien. Quant à la prostate, si elle est saine, elle n’est pas douloureuse, s’il y a cancer c’est arrêt de travail immédiat.
Donner 3 jours par mois de congé menstruel, sans justification, c’est la porte ouverte aux abus côté salariées, et ça donnera une raison de plus aux patrons pour sous-payer les employées femmes, au prétexte qu’elles s’absentent 10% de leur temps de travail. Pourquoi pas un arrêt menstruel, mais sur indication médicale (et encore, on aura des certificats de complaisance).
Congé pour les règles….N’importe quoi ! alors à quand un congé pour les problèmes de prostate ?