Seulement 36 % des femmes aux revenus modestes utilisent des contraceptifs remboursés, souligne une nouvelle étude de l’Institut national d’études démographiques.
Des difficultés d’accès aux prescripteurs
C’est un triste constat que révèle une étude de l’Ined publiée le 22 novembre dernier : à peine un peu plus d’un tiers des femmes aux revenus modestes (36 %) ont recours à des contraceptifs remboursés. Soit bien moins que la moyenne pour celles disposant de revenus plus élevés (46 %).
Pour quelles raisons ? Ces femmes pourraient notamment rencontrer « des difficultés d’accès aux prescripteurs de contraceptifs» ou bien des difficultés administratives à maintenir leur couverture sociale. Toujours selon l’Ined, « cette disparité se maintient quel que soit l’âge des femmes ». Ainsi, celles âgées de 20 à 24 ans ont moins recours aux contraceptifs oraux (23 % contre 38 %) et davantage aux implants que celles disposant des revenus moyens ou élevés (8 % contre 4 %). Celles 45 à 49 ans utilisent bien moins fréquemment un dispositif intra-utérin (DIU) hormonal (6 % contre 14 %).
L’argent n’est pas la seule barrière
Cette étude de l’Institut national d’études démographiques souligne malheureusement que « la levée d’une barrière financière, à travers le remboursement, ne garantit pas l’absence d’autres barrières qui pourraient entraver l’accès à la contraception pour les femmes à faibles revenus ». Une fois le constat posé, il va désormais falloir mettre en lumière les « obstacles entravant l’utilisation des contraceptifs ».
En France, l’Assurance maladie rembourse certaines pilules contraceptives, les implants contraceptifs hormonaux, les progestatifs injectables, les dispositifs intra-utérins (DIU) ou stérilets ainsi que les diaphragmes. Le but : « permettre aux femmes de faire des choix éclairés concernant l’espacement et le timing de leurs grossesses ».
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