On conseille plutôt, en général, de ne pas les conserver une fois la date de péremption sur la boîte dépassée. Mais les médicaments périmés sont-ils encore efficaces ? Sont-ils au contraire dangereux pour la santé ?
Une efficacité à 90 %, même périmés
L’UFC-Que Choisir a voulu en avoir le coeur net, et le résultat de son étude l’a tellement convaincue du gaspillage que représentent tous ces médicaments jetés qu’elle a décidé de saisir à ce sujet. En effet, les résultats de cette étude montrent que huit médicaments périmés sur dix gardent en réalité 90 % de leur efficacité.
De quoi estimer que le fait de se débarrasser de ces médicaments périmés est en fait « une véritable gabegie environnementale, économique et sanitaire ». En effet, selon l’association, « un renouvellement plus rapide des médicaments qui a un coût pour le système hospitalier, l’assurance maladie et les malades. » Au total, pour son étude dont les résultats viennent de paraître, l’UFC-Que Choisir a fait analyser 20 comprimés, gélules ou sachets de paracétamol ainsi que dix d’ibuprofène. La date de péremption de tous ces médicaments était dépassée.
💊 D’après un test exclusif, 80 % des médicaments « périmés » à base de paracétamol ou d’ibuprofène restent efficaces jusqu’à 30 ans après leur date de péremption. L’@UFCquechoisir dénonce un véritable gaspillage économique, environnemental et sanitaire et saisit l’@ansm 👇… pic.twitter.com/5Ii9KbP5pr
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) September 19, 2024
Une source d’économie intelligente
Selon les tests réalisés, « seuls trois échantillons de chaque groupe contiennent moins de 90 % de la quantité affichée de principe actif ». Ainsi, six ans après sa date de péremption un comprimé de Dafalgan exposé aux pires conditions contenait encore 95 % de paracétamol. Plus fou encore, des comprimés d’Efferalgan (paracétamol) périmés depuis près de 32 ans contenaient encore 100 % de substance active.
Or, en Europe, « pour la plupart des spécialités, la teneur en principe actif doit être comprise entre 95 % et 105 % pendant toute la durée de vie, du moins en Europe ». À l’inverse, outre-Atlantique, le seuil est justement en général de 90 %. Mais à quoi bon jeter des médicaments encore efficaces ? En ces temps de recherche d’économie, « ce renouvellement trop rapide des médicaments a un coût pour le système hospitalier, l’assurance maladie et les malades », juge l’association.
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qu’en est -il de la toxicité produite du fait de la peremption du médicament?triste souvenir du cas du glifanan périmé…