Actuellement, les implants dentaires ne sont pas remboursés. Or, ces derniers représentent une solution de remplacement des dents manquantes plus efficace et durable que les couronnes ou les dentiers.
Pour la Haute Autorité de Santé, les implants dentaires remplissent tous les critères pour être pris en charge
La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de se prononcer en faveur du remboursement des implants dentaires. Elle justifie son avis en soulignant l’impact fonctionnel, esthétique et social de la perte de dents, et en appelant à une meilleure couverture pour améliorer l’accès aux soins. Bien que la HAS soit une autorité indépendante, le gouvernement tend le plus souvent à suivre ses recommandations.
Les implants dentaires, qui consistent à insérer une racine artificielle dans l’os de la mâchoire, sont appréciés par les dentistes pour leur stabilité et leur aspect naturel. Environ un million de ces implants sont réalisés chaque année en France, mais aucun remboursement n’est prévu par la Sécurité sociale, contrairement aux autres prothèses comme les dentiers et couronnes. La HAS a évalué les bénéfices de cette technologie et a conclu qu’elle permet de restaurer efficacement la fonction masticatoire et l’esthétique du sourire, tout en ayant une bonne durée de vie. Les patients bénéficient ainsi d’une qualité de vie améliorée et d’une meilleure rétention de la prothèse. Pourtant, cette solution, bien qu’efficace, reste souvent trop coûteuse pour une large part de la population, rendant les soins inaccessibles.
#Communiqué | Implants et prothèses dentaires
La HAS :
▪se prononce pour leur remboursement dans les édentements complet ou unitaire
▪ définit les étapes du parcours de soins, en insistant sur l’information du patient👉 https://t.co/66kCQgMMAw pic.twitter.com/LOZY5k6aNj
— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) November 6, 2024
Voir aussi – Que faut-il savoir avant de faire un blanchiment dentaire ?
Remboursement des implants dentaires : la HAS entrevoit un « retour sur investissement » positif
Le remboursement des implants dentaires pourrait concerner de plus en plus de patients, notamment avec le vieillissement de la population. En effet, la perte dentaire touche de plus en plus de personnes, parfois dès le plus jeune âge, en raison de maladies parodontales ou d’accidents. Or, la HAS rappelle que ce type d’édentement a des conséquences profondes sur la santé globale des patients : troubles alimentaires, impact psychologique et même handicap social.
Le retour sur investissement pour la Sécurité sociale pourrait donc être positif, avec une meilleure prise en charge des patients et des soins plus durables. Cependant, si la HAS recommande un remboursement, les modalités pratiques restent floues. Par exemple, la question du niveau de prise en charge se pose : à l’heure actuelle, la Sécurité sociale ne couvre qu’une partie des prothèses dentaires courantes, laissant souvent une grande part à la mutuelle du patient.
La HAS insiste également sur la nécessité d’encadrer strictement le parcours de soins pour les implants dentaires, notamment face aux dérives des centres dentaires « low cost ». Ces derniers sont souvent critiqués pour des pratiques non conformes et des informations insuffisantes données aux patients.
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A lire absolument
C’est une bonne nouvelle, si ce n’est que les implants sont souvent en dioxyde de titane et que ce dérivé de métal est classé comme cancérogène de type 2 par inhalation selon l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques). Je doute qu’en étant en contact avec la bouche (avec une vis plantée dans la mâchoire), le dioxyde de titane soit sain.