Quand on va chez le médecin, rien de pire que d’arriver en pensant déjà savoir de quoi l’on souffre. C’est ce que révèle une étude de la Start-up 360 Medics.
Près de neuf patients sur dix pratiquent l’autodiagnostic
« Cela vous gratouille ou cela vous chatouille ? » À l’heure d’Internet, les malades sont apparemment de plus en plus tentés de jouer les docteurs. Un tour sur un moteur de recherche, une plongée dans un site médical plus ou moins sérieux ou un forum de discussion, et vous voilà atteint des pires pathologies qui soient !
C’est du moins ce que pensent en général les internautes, heureusement à tort, comme le révèle une étude menée par la start-up 360 Medics qui propose aux professionnels de santé une application d’aide à la prescription, et révélée sur Le Parisien(1) .
Selon cette étude menée auprès de 300 soignants, 83 % des sondés disent recevoir souvent des patients s’étant autodiagnostiqués avant de venir en consultation. Une nouvelle habitude qui complique clairement la vie des professionnels de la médecine, alors que les malades ne cessent de confondre le symptôme et le diagnostic.
Lire aussi : Le dessin animé ‘Peppa Pig’ encouragerait les consultations médicales inutiles
Autodiagnostic : c’est l’erreur (presque) à chaque fois !
Il faut dire qu’au-delà de chercher la réponse à leurs maux en ligne avant même de consulter un professionnel, 85 % des malades se trompent quant à la pathologie dont ils souffrent en réalité. Cette erreur est un véritable générateur d’inquiétude du côté des malades, persuadés en toute bonne foi de souffrir d’une pathologie grave.
La confiance dans les professionnels de la santé serait-elle en berne ? Les difficultés pour obtenir des rendez-vous rapidement sont-elles à pointer du doigt ?
Au-delà de l’anxiété, cette nouvelle donne dans le rapport entre malade et soignant oblige en tout cas ces derniers à modifier leur comportement, à ne pas se laisser influencer par l’opinion du malade, mais aussi à mieux communiquer pour parvenir non seulement à rassurer les patients, mais aussi à les convaincre de la validité de leur diagnostic médical.
Illustration bannière : Les dangers de l’autodiagnostic © everydayplus
A lire absolument