À partir d’un an et jusqu’à 3 ans, seule une alimentation variée et entière va apporter tous les nutriments bâtisseurs et protecteurs requis à un enfant pour bien grandir et assurer une bonne santé sur le long terme. Tour d’horizon des aliments 12-36 mois et de ceux qu’il faut éviter…
Quels aliments donner aux enfants en bas-âge entre 12 et 36 mois ?
Tous, dès lors qu’ils sont entiers et variés.
À cet âge, il est d’usage de faciliter la mastication des petits : compote ou jus de fruits, soupe de légumes ou purée de pommes de terre, steak ou jambon hachés, etc.
Or ce faisant, on détruit la matrice (ou structure) de l’aliment partiellement (compotes, aliments hachés) ou complètement (jus, purées, soupes). Cette déstructuration entraîne une réponse glycémique bien plus élevée que pour des aliments consommés entiers.
Les fibres ainsi brisées ne permettent plus une arrivée en sucre par palier pour prévenir une hypoglycémie réactionnelle à court terme et du diabète de type 2 à plus long terme. Quant aux nutriments, ils n’interagissent de fait plus les uns avec les autres pour apporter le meilleur.
Mixés, hachés, écrasés, sur-cuits, les aliments deviennent hyperglycémiants et troublent le sentiment de satiété, qui tarde à informer l’enfant en bas-âge qu’il est rassasié.
Les céréales, sous forme de pâtes, de riz ou de blé pour le pain, si elles sont raffinées (blanches), sont des aliments à qui on a retiré le meilleur (son, germe, fibres) pour ne laisser que le moins bon (amidon, ou autrement dit sucre).
L’habitude n’étant pas encore prise, profitez-en pour familiariser vos petits avec les céréales d’abord semi-complètes puis complètes et enfin, alterner les deux par la suite.
Procédez de même pour le sucre complet, le sel gris et les huiles végétales vierges : ainsi, chacun apporte en plus les vitamines, minéraux, oligo-éléments, fibres et antioxydants requis pour bien grandir.
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L’heure du goûter, en évitant les AUT (aliments ultra-transformés)
Le goûter est un moment important pour les enfants. Il apporte l’énergie requise entre le déjeuner du midi et le repas du soir.
C’est aussi un moment « plaisir », où le sucre est moins pernicieux qu’à d’autres moments de la journée (au lever ou au coucher notamment).
Toutefois, les goûters industriels ultra-transformés, riches en sucres ajoutés ou cachés, ainsi qu’en mauvaises graisses (acides gras trans) et en additifs, sont le plus souvent très caloriques et peu nutritifs.
Que donner à goûter aux 12-36 mois ?
Les fruits frais ou secs sont une belle alternative, accompagnés d’un carreau de chocolat noir (70 %) ou de biscuits secs maison ou industriels, mais avec le moins d’ingrédients possibles.
Les oléagineux, consommés sous forme de purée nappée sur du pain de bonne qualité ou un biscuit sec, sont intéressants sur le plan nutritionnel pour les plus petits.
Les plus grands auront appris à grignoter les amandes et autres noix « comme le font les écureuils », en croquant et mâchant en plusieurs fois, et pourront les déguster entières.
L’hiver, une tasse de chocolat chaud à base de lait végétal (sauf soja, aux effets oestrogéniques) sera bienvenue pour réchauffer les petits organismes.
En été et pour les rafraîchir, une infusion à froid et fraîche de fruits frais de saison et sans sucres ajoutés sera tout aussi recommandée.
La règle d’or de l’alimentation des enfants 12-36 mois
S’il est une règle d’or, elle est à formuler en termes de diversité et d’intégrité.
Diversifier et préserver l’entièreté des aliments, qu’il s’agisse des légumes, des fruits, des oléagineux, des céréales, des lipides, des protéines et des glucides, permet d’apporter à l’enfant qui grandit tous les jours un peu plus, la palette de nutriments bâtisseurs et protecteurs indispensables. C’est aussi prévenir les intolérances alimentaires.
En définitive, le rôle des adultes, dans les choix relatifs à l’alimentation des enfants, est crucial pour leur croissance à court terme et pour leur santé future, à plus long terme.