On répète régulièrement que les abeilles déclinent, mais sans pouvoir forcément quantifier ce manque et ce qu’il signifie. Une nouvelle étude européenne confirme que ce déficit se chiffre en milliards.
Des milliards d’abeilles de moins en Europe
Vous n’êtes pas sans savoir que sans abeilles, on peut dire adieu à bon nombre de plantes et une partie de l’agriculture. Plus d’un tiers de l’alimentation dépend directement de la pollinisation.
L’université de Reading, au Royaume-Uni, a lancé une étude sur 41 pays, dont les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Plos One. Il en résulte que l’Europe « seulement deux tiers des colonies d’abeilles dont elle a besoin« .
Le manque de pollinisation, un problème de plus en plus courant
Il manque ainsi de de sept milliards d’abeilles pour polliniser les champs, c’est-à-dire plus de 13 millions de colonies. Il n’y a donc plus assez d’insectes pour polliniser correctement les cultures et notamment en Europe de l’ouest : cela devient un problème en France, en Italie, en Allemagne ou encore au Royaume-Uni.
Ce dernier pays est d’ailleurs particulièrement touché puisque un quart des abeilles nécessaire est présent. En France, on ne dépasse cependant pas la moitié.
Et ailleurs dans le monde ?
Ce n’est guère mieux. En Amérique du Nord, on constate une large diminution du nombre d’abeilles :
Soit 42 % de plus que l’hiver précédent, et déjà à cette époque 21,9 % de ces animaux avaient disparu. Depuis quelques années, la moyenne est de 30 %, exactement comme en Europe, une situation inquiétante.
Un léger recul mais des inquiétudes
La mortalité des abeilles est étudée par plusieurs programmes mondiaux.
En 2011 déjà, le Programme des Nations Unies pour l’environnement avait mis en évidence plusieurs facteurs : les pesticides, le réduction du nombre de plantes à fleur et la pollution de l’air en tête.
La réduction des pesticides a certes fait diminuer légèrement la mortalité en Europe, mais cela ne suffit pas.
Il s’agirait également d’un problème lié à l’agriculture : avec la monoculture, la diversité de la flore diminue et avec elle l’immunité des abeilles.
Les biocarburants sont également montrés du doigt puisque les besoins en pollinisation sont extrêmement importants, d’autant plus que l’industrie se développe (ils ont été multipliés par cinq entre 2005 et 2010).
*
Sur que les insecticides sont responsables pour une grosse partie, il faudrait aussi contrôler les espèces invasives comme le frelon asiatique (.same-apiculture.colinweb.fr/Le-frelon-asiatique-prejuges-et-realites) , la solution doit être globale et il ne faut pas tomber dans les panneaux tendus par les principaux responsables, les producteurs de pesticides.
Exemple typique de faux-cutage, Syngenta dit que ses herbicides ne tuent pas les abeilles..voire, car les herbicides tuent la biodiversité, ce qui affaiblit les abeilles, les rendant plus sensibles par exemple au Varroa, et même aux insecticides.
La pub de Syngenta conclut : traite, sinon tu b…. pas..
hé oui, quand on prend les gens pour des c..s ils risquent fort de le devenir ou de le rester
c’est le seul nerf de la pub
la pub est un fléau, c’est la machine à décerveler
Cavanna est mort, vive nous autres, reprenons le flambeau !
Bonjour
Le pb est en effet complexe , ce qui permet aux uns et aux autres de dire c’est pas moi c’est l’autre. Il y a les pesticides, la réduction du nombre d’espèces cultivées (4à 8 en moyenne : blé orge colza betterave + lin +pomme de terre + tournesol + maïs) et les agrocarburants qui monopolisent en effet.
ça veut dire que les abeilles ne reviendront que si on abandonne la monoculture en grandes parcelles, pour faire de la polyculture-élevage dans toutes les régions de France et non spécialiser la Beauce sur les céréales et la Bretagne sur l’élevage par exemple.
Autant dire que c’est pas gagné, même avec les discours lénifiants de M Le Foll qui usurpe le mot agroécologie (sans citer l’auteur de cette expression, un nommé Pierre Rabhi) et qui méthanise les lisiers bretons pour les greenwasher, avec 2 milliards d’Euros qui seraient bien mieux employés à former les agriculteurs aux vraies méthodes agronomiques. 2000 emplois créés dans le méthane , ça fait UN million d’Euros le poste …c’est du pur gâchis, sans compter que le pb de l’azote n’est absolument pas résolu par la méthanisation.
Je vous recommande de voir la dernière pub de Syngenta, visible sur le site de la firme, style « le bonheur est dans le champ »
bon exemple de manipulation des agriculteurs teintée de suffisance et de mépris, c’est à hurler.