Le label comprend trois niveaux : une, deux et trois étoiles.
Le label « Antigaspi alimentaire » se développe
En vous rendant dans un magasin alimentaire, grand ou petit, vous pourrez bientôt savoir s’il fait bien ou pas en matière de prévention du gaspillage. Le gouvernement vient en effet de dévoiler son label « Antigaspi alimentaire », que tout commerce alimentaire (commerces de quartier, supermarchés et hypermarchés), les grossistes ainsi que les métiers de bouche (bouchers, charcutiers, boulangers, fromagers, primeurs, etc.) peut désormais demander. Le label sera accordé pour une durée de trois ans, après quoi il sera nécessaire de repasser la certification.
Le label est décliné sur trois échelles.
- La première (1 étoile) est intitulée « Engagement ». Elle atteste que l’établissement a pris conscience de son gaspillage alimentaire et a initié une démarche globale pour le réduire. Le taux de gaspillage alimentaire atteint témoigne d’un engagement dans une démarche de réduction du gaspillage sans ciblage des sources de gaspillage, et le degré de maturité dans la réalisation des actions est moyen.
- La deuxième marche du podium (2 étoiles) s’appelle « Maîtrise ». Elle atteste que le commerce a su identifier les sources de gaspillage et donc cibler les actions à mettre en place. « L’établissement est en mesure de démontrer des résultats probants grâce à une démarche efficace, le degré de maturité dans la réalisation des actions est bon », peut-on lire dans le référentiel.
- Enfin, avec 3 étoiles, l’établissement devient « Exemplaire ». Ce dernier niveau est accordé aux établissements complètement engagés dans la réduction du gaspillage alimentaire à travers une démarche complète et pérenne.
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Un référentiel très fourni pour progresser dans la lutte contre le gaspillage alimentaire
À l’occasion de l’annonce de la création de ce label, le ministère de la Transition écologique publie également le référentiel qui doit servir, d’une part, de feuille de route aux commerces et d’autre part, de grille d’évaluation à l’organisme certificateur. D’après ce document, le commerce doit, au stade de l’approvisionnement, construire et adapter sa politique commerciale afin de réduire le gaspillage, améliorer la gestion des commandes et des stocks, intégrer le gaspillage alimentaire dans les relations avec les fournisseurs (producteurs, transporteurs et logisticiens) et sensibiliser et former le personnel aux bonnes pratiques anti-gaspillage. Au stade de la commercialisation, le commerce doit, outre la sensibilisation et la formation du personnel, mettre en place des pratiques de rotation (notamment sur les denrées / rayons sensibles), écouler les denrées à date courte ou dépassées et sensibiliser les clients sur le gaspillage alimentaire au moment de la vente. Au stade de la gestion des invendus, le commerce doit avoir recours au don, veiller à la qualité des dons réalisés et valoriser les produits périmés vers l’alimentation animale.
#AntiGaspi | Pour valoriser l’engagement des acteurs engagés contre le gaspillage alimentaire, l’État met en place le label national anti-gaspillage alimentaire qui s’adresse dès à présent aux magasins de la distribution. https://t.co/pIOjwoA13i@ChristopheBechu @BCouillard33 pic.twitter.com/R15H5LAByQ
— Ministères Écologie Énergie Territoires (@Ecologie_Gouv) March 3, 2023
Grâce à ce label notamment, le gouvernement espère réduire le gaspillage de 50 % à échéance 2025 dans les domaines de la distribution alimentaire et de la restauration collective, et à échéance 2030 dans les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale. Pour l’heure, seul un label destiné aux commerces alimentaires est en place, mais il est prévu de l’élargir aux producteurs, transformateurs et restaurateurs.
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