A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, l’UNICEF a fait le bilan de l’accès à l’eau. Il reste encore beaucoup à faire.
Accès à l’eau douce : on peut encore mieux faire
L’eau douce est un droit fondamental selon l’ONU. Néanmoins, même en 2014 tout le monde n’y a pas accès comme le bilan chiffré le montre.
L’eau potable est un droit de l’Homme
En 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré que l’eau potable et l’assainissement étaient des droits de l’homme. Chaque personne doit donc y avoir accès.
La même année, 89 % de la population mondiale avait accès à des sources d’eau potable améliorées, comme les puits protégés, les canalisations, les trous de sonde équipés de pompes.
La cible OMD relative à la salubrité de l’eau était atteinte et même dépassée. Depuis, de nombreuses organisations travaillent toujours sur cette problématique de l’eau mais de nombreux efforts restent à faire. De nombreuses populations, souvent parmi les plus pauvres de la planète, n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Et cela représente du monde !
Un accès toujours restreint pour plus de 750 millions de gens
Selon les estimations de l’UNICEF et de l’OMS, environ 768 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable.
La plupart de ces personnes sont pauvres et vivent soit en ville dans des bidonvilles ou autres taudis aménagés, soit dans des zones rurales isolées.
Deux tiers de ces gens vivent dans dix pays, toujours selon les chiffres de l’UNICEF et de l’OMS :
- la Chine (108 millions),
- l’Inde (99 millions),
- le Nigéria (63 millions),
- l’Éthiopie (43 millions),
- l’Indonésie (39 millions),
- la République démocratique du Congo (37 millions),
- le Bangladesh (26 millions),
- la République-Unie de Tanzanie (22 millions),
- le Kenya (16 millions),
- le Pakistan (16 millions).
Les zones très pauvres ne sont pas les seules concernées et le manque d’eau potable atteint aussi les « pays à revenu intermédiaire« , comme l’a souligné Sanjay Wijesereka pour l’UNICEF dans un communiqué : « Nous devons cibler les groupes marginalisés, que l’on oublie trop souvent, ceux qui sont les plus difficiles à atteindre, les plus démunis et les plus désavantagés.«
Des conséquences désastreuses
Ce manque d’accès à l’eau potable a bien entendu des conséquences.
L’UNICEF estime que 1400 enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour de l’absence d’eau propre, d’hygiène et d’assainissement.
Les diarrhées sont légion dans ces zones. M. Wijesereka, le chef des programmes mondiaux d’eau, assainissement et hygiène à l’UNICEF, a encore commenté : « Riche ou pauvre, tout enfant a le droit de survivre, d’être en bonne santé et d’avoir un avenir. »
Il a ajouté : « La communauté internationale ne doit pas relâcher ses efforts tant que chaque homme, femme et enfant, ne disposera pas de l’eau et de l’assainissement qui sont les leurs en tant que droit fondamental.«
Un accès à l’eau toujours compliqué
- Selon l’ONU, dans les Pays les moins avancés (PMA), 97 % des habitants n’ont pas accès à l’eau potable amenée par une canalisation et 14 % boivent des eaux de surface (étangs, rivières, lacs, …).
- 1,7 milliard de personnes vivent dans une région où les réserves souterraines sont surexploitées.
- Selon l’UNICEF, les femmes et les filles sont beaucoup plus touchées encore, alors que 71 % des corvées pour la collecte de l’eau sont effectuées par elles.
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Lisez aussi la synthèse : Combien d’eau et d’eau douce sur Terre ?
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L’eau sera bien plus importante que l’argent d’ici peu ; le plus tôt possible sera le mieux!