La Pologne très étroitement dépendante de son charbon
Le Protocole de Kyoto, signé en 1997, contraint une quarantaine de pays développés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 5 % sur la période 2008-2012, par rapport aux niveaux de 1990. L’amendement de Doha reprend ces objectifs jusqu’en 2020. En octobre dernier, contre toute attente, le président polonais a opposé son veto en faisant valoir que son pays avait besoin de plus de temps pour en analyser l’impact sur l’économie, notamment en termes sociaux. Problème : L’UE a besoin d’un soutien unanime des États membres, afin de ratifier l’amendement.
Plus de 90 % de l’électricité polonaise vient du charbon. Les centrales les plus anciennes devront être fermées au cours des prochaines années en vertu des accords de 1997. Certes, le gouvernement polonais a accéléré ses efforts pour moderniser ses centrales électriques au charbon. Mais cette mise aux normes est coûteuse et les banques réticentes à financer les travaux.
Le chantage de la Pologne
De fait, la Pologne vient d’annoncer que la ratification de l’amendement Doha dépendait désormais des garanties de financement des nouveaux investissements que lui apportera l’Union européenne. Du chantage ? Car dans le même temps, la Pologne fait savoir qu’elle souhaite ratifier l’accord climat de Paris dès que possible, alors que depuis plusieurs mois, elle souffle le chaud et le froid et freine des quatre fers… Pour rappel, en signant l’accord de Paris, près de 200 États se sont engagés à limiter à moins de 2°C le réchauffement climatique par rapport au niveau préindustriel.
A lire absolument