Plus d’une douzaine de pays viennent de signer un accord pour interdire la pêche commerciale dans le Haut-Arctique. Le but ? Protéger les ressources maritimes mises à nues par la fonte des glaces.
Un accord pour protéger les eaux du Haut-Arctique de la pêche
Le 3 octobre 2018, plus d’une douzaine de pays ont signé au Groenland un accord pour protéger une zone bien précise de la région Arctique : le Haut-Arctique, une zone dont la surface équivaut à la mer Méditerranée. Pourquoi était-il nécessaire et indispensable de signer cet accord en discussion depuis plusieurs années ? Le dérèglement climatique y est pour quelque chose.
Les océans se réchauffent, les glaces fondent et mettent à nu de nouvelles zones encore inexplorées, les poissons migrent toujours plus au nord… Pour éviter la surpêche et mieux connaître les ressources de ces eaux, les États-Unis, la Russie, le Canada, la Norvège, le Danemark, l’Islande, le Japon, la Corée du Sud, la Chine et les pays membres de l’Union européenne, se sont mis d’accord pour interdire la pêche commerciale dans cette zone pour les seize prochaines années.
Protéger avant même les premiers dégâts de l’Homme : une première
Un accord pour protéger une zone maritime de la surpêche, cela s’est déjà vu mais souvent, il était déjà bien tard et de nombreuses espèces de poissons étaient menacées de disparition. La nouveauté de cet accord réside dans le fait qu’il est signé avant mêmes les premières pêches, en prévention de la pollution et des abus qui pourraient entraîner un danger et un déséquilibre pour les ressources du Haut-Arctique.
« Alors que de nouvelles eaux libres émergent au sommet de la planète, les dirigeants internationaux ont convenu qu’il serait risqué et imprudent de permettre la pêche commerciale dans l’Arctique avant que les scientifiques n’aient établi une base de référence pour surveiller la santé de l’écosystème marin dans la région. En utilisant des mesures scientifiques pour guider la prise de décision, l’accord contribuera grandement à la conservation de cet environnement unique », résume Steve Ganey, directeur principal des programmes pour les terres et les océans à Pew charitable Trusts, une ONG de protection des océans.
Un accord sur l’antique des « grandes puissances », on a du mal à y croire… Désolée de ce pessimisme, je n’y croirai pas tant que je verrai ça dans la presse.