La lutte contre la pauvreté est en passe d’effacer la frontière entre l’économie sociale (solidarité entre membres, gouvernance collective : la tradition des coopératives, des mutuelles et des associations) et l’économie solidaire (solidarité tournée vers l’extérieur et financée par la philanthropie et la puissance publique : l’univers des ONG et des OSI).
De nouvelles pratiques se font jour à la lisière des deux univers, qui allient le meilleur des deux expériences pour une meilleure efficacité dans la lutte contre la pauvreté. La plateforme Convergence 2015 fédère les acteurs internationaux les plus innovants en ce domaine.
Les acteurs de l’économie sociale et solidaire
On a longtemps distingué, voire opposé, les deux grandes familles d’acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) en raison de leur rapport à la lutte contre la pauvreté.
D’un côté les tenants de l’économie sociale, héritière de la grande tradition de lutte contre la pauvreté et l’exclusion du XIXe siècle, avec ses sociétés coopératives, ses caisses de prévoyance et ses mutuelles, fondées comme leur nom l’indique sur la mutualisation des moyens des plus faibles en vue de subvenir aux besoins de ses membres.
De l’autre, une tradition altruiste reposant sur la générosité individuelle ou institutionnelle, orientée vers la réduction des inégalités entre les pays développés et les pays du Sud, souvent dans une logique de réparation des dommages causés par l’avidité du système capitaliste.
Mais la crise économique mondiale, depuis les premiers coups de boutoirs des années 1970 jusqu’à, la question des dettes souveraines en Europe, a initié une convergence des deux modèles.
- Dans les pays développés, la montée du chômage et de la précarité a généré de nouvelles pratiques à la frontière des deux modèles : régie de quartier, association intermédiaire, boutique de gestion…
- Il n’est plus rare de voir une grande entreprise conclure un partenariat avec associations, ou à l’inverse voir des associations, au niveau national ou local, conclure des partenariats avec une entreprise.
Les entrepreneurs sociaux prennent le relais
Au Sud, l’échec relatif de l’action humanitaire et les inerties gouvernementales ont aiguillonné l’imagination d’entrepreneurs et d’économistes novateurs qui ont révolutionné l’économie en inventant le microcrédit et la microfinance.
Des initiatives de social business au succès avéré par 30 années de rentabilité au service et non aux dépens des plus pauvres. L’exemple du succès du micro crédit, par un phénomène d’ «innovation inversée», influence à son tour la finance solidaire des pays développés.
Les plateforme d’initiative locales
Le concept de plateforme d’initiative locale est caractéristique de cette convergence : ces associations sans but lucratif ont pour objet le financement par des crédits d’honneur (taux zéro) de l’aide à la création d’entreprise, pour la revitalisation du tissu économique de zones défavorisées.
Un modèle inauguré et expérimenté de longue date dans le domaine de la coopération économique internationale.
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Pour poursuivre votre lecture sur le modèle économique du social business : http://www.legrand.com/FR/social-business_13085.html
Sur l’innovation sociale :
amalgamer ESS, entrepreuneur sociaux et social business, n’est vraiment pas le bon moyens de rendre lisible c’est différentes démarche économique qui n’on vraiment rien a voir, franchement votre article est mauvais
« entrepreneurs sociaux »…C’est un joli oxymore. Je propose aussi « politique vertueux », « capitaliste collaboratif », « communicant honnête »…
Pour être aussi affirmatif, avez vous vous-mêmes déjà créé une entreprise ou de l’emploi ? connaissez-vous personnellement des entrepreneurs et sont -ils tous des égoïstes indifférents à la société ?