Aidez les scientifiques à traquer les espèces exotiques invasives grâce à AGIIR

Avec l’application AGIIR, les passionnés de nature peuvent aider les chercheurs à surveiller des espèces exotiques invasives.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 10 Jun 2021, à 9 h 49 min
Aidez les scientifiques à traquer les espèces exotiques invasives grâce à AGIIR
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Vous voulez défendre le territoire français contre un ennemi dangereux mais, souvent, insoupçonné ? L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) a la solution pour vous : l’application AGIIR. Pour les passionnés de nature et, surtout, d’insectes, c’est l’occasion d’allier l’utile à l’agréable.

AGIIR : un succès confirmé par l’utilisation massive

L’application AGIIR, acronyme de « Alerter et gérer les insectes invasifs et/ou ravageurs », a été lancée en 2020 par l’INRAE et a déjà permis d’identifier la présence d’une espèce invasive exotique dont on ne se soucie pourtant pas réellement en temps normal : la punaise diabolique. Car si les punaises existent naturellement sur le territoire français, celle-ci, nom scientifique Halyomorpha halys, vient d’Asie et n’est arrivée en France qu’en 2012.

Or, depuis, les utilisateurs de l’application AGIIR l’ont repérée et signalée dans pratiquement la moitié des départements de la Métropole. Une expansion majeure qui inquiète : si elle n’est pas dangereuse pour l’homme (bien que l’écraser ne soit guère une bonne idée du fait de l’odeur), elle s’attaque aux plantations et légumes, en plus de dégrader les plantes ornementales.

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La punaise diabolique © feathercollector

Lire aussi : Espèces invasives : une menace pour la biodiversité et un gouffre financier

D’autres insectes à repérer et signaler

En un peu plus d’un an, pas moins de 4.000 personnes ont déclaré avoir repéré la punaise diabolique en France. Un succès qui a donné l’idée aux deux organismes, l’INRAE et le Museum d’histoire naturelle, de continuer l’aventure : le programme Wanted, par le biais duquel ils demandaient aux utilisateurs d’identifier la punaise diabolique, va être élargi.

Après le frelon asiatique, la pyrale du buis, la chenille processionnaire du pin et la punaise diabolique, désormais, les chercheurs s’intéressent aussi à d’autres bioagresseurs invasifs : le hanneton japonais (Popillia japonica) repéré en Suisse et en Italie mais pas encore observé en France, le longicorne à col rouge (Aromia bungii) également identifié dans des pays frontaliers ou encore le fulgore tacheté (Lycorma delicatula).

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Le hanneton japonais © enterlinedesign

Si vous voulez aider les chercheurs, l’application AGIIR est totalement gratuite et disponible pour Android et iOS sur le Google PlayStore et l’Apple AppStore ou encore sur le site dédié.

Illustration bannière : Longicorne à col rouge – © Yuangeng Zhang
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

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