L’agroforesterie est en réalité une technique vieille comme le monde qui a été mise en oeuvre durant des siècles avant qu’une agriculture productiviste nous fasse perdre, en quelques décennies seulement, un savoir que nous peinons à retrouver et à valoriser aujourd’hui.
En quoi consiste l’agroforesterie ?
L’agroforesterie allie l’agriculture au sens propre du terme avec l’arbre sous toutes ses formes et pour toutes ses destinations. Il s’agit donc de cultiver sous ou à côté de l’arbre, avec l’arbre pour allié.
La technique est complexe car il existe bien des arbres, bien des sols, bien des climats, bien des cultures différentes… Bref, bien des paramètres à prendre en compte. Se pencher sur cette technique représente cependant une chance unique de mieux comprendre ce que l’on appelle nos agrosystèmes : les écosystèmes cultivés.
Lire aussi : L’agro-écologie séduit de plus en plus les agriculteurs français
L’agroforesterie pour pallier au réchauffement climatique
Car qui dit arbre, dit ombre porté, ce qui est un réel enjeu pour les décennies à venir : avec le réchauffement climatique, l’ombre deviendra indispensable à nos cultures. En effet, sans ombre c’est à la fois la photosynthèse des plantes que l’on cultive qui pourra cesser sur de plus longues périodes (de nombreuses plantes cessent de croître au-delà des 31°C), et le besoin en eau qui deviendra de plus en plus grand alors même que l’on en aura de moins en moins.
L’arbre au coeur de nos parcelles cult vées devient alors un vrai besoin !
L’agroforesterie pour lutter contre réchauffement climatique
Plus il y aura d’arbres sur terre, plus il y aura de carbone stocké et donc moins le réchauffement climatique se fera sentir… Planter des arbres là où nous avons le plus de place, à savoir sur nos terres cultivées, c’est aussi leur donner une chance de pousser plus vite grâce à la qualité des sols et donc de travailler plus vite contre le réchauffement climatique.
Améliorer la biodiversité générale
Un arbre sert à tellement de choses dans tellement d’écosystèmes différents qu’il faudrait un nombre incalculable d’articles pour en parler dignement… Apport de matière organique, filtration des eaux elles-même source de vies, abri pour la petite ou la grande faune, perchoir à oiseaux de toutes plumes, nourriture pour les insectes… Et on en passe, comme par exemple participer à la continuité écologique d’un territoire et même nourrir nos pollinisateurs domestiques qui nous donnent du miel au petit déjeuner !
Alors, remettons l’arbre au coeur de nos systèmes agricoles et de nos vies !