Les récentes statistiques de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) mettent en lumière l’impact alarmant de la pollution de l’air sur la santé humaine, avec des centaines de milliers de décès prématurés en Europe et dans le monde.
Particules fines : 253.000 décès prématurés dans l’Union européenne en 2021
La pollution de l’air représente un coût humain considérable. Rien qu’en Ile-de-France, 7.900 décès lui seraient attribuables chaque année. C’est un décès sur dix, annoncent Airparif et l’Observatoire régional de santé Ile-de-France (ORS). L’annonce de cette estimation coïncide avec la publication d’un rapport par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), dans lequel cette dernière annonce que la pollution aux particules fines a été responsable de la mort de 253.000 personnes dans l’Union européenne en 2021, un chiffre en hausse par rapport à 2020. S’y ajoutent 52.000 décès prématurés dus au dioxyde d’azote ains que 22.000 décès dus à l’exposition à l’ozone.
À l’échelle mondiale, la situation est encore plus alarmante. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la pollution de l’air extérieur cause plus de quatre millions de décès prématurés chaque année.
Pollution de l’air : une nouvelle condamnation pour l’État français
Quant à la note pour la Sécurité sociale, le coût sanitaire de la pollution s’élève à trois milliards d’euros, estimait en 2015 la Commission d’enquête sur le coût économique et financier de la pollution de l’air. Le coût économique et financier total, lui, oscille entre 68 et 97 milliards d’euros. Ces dépenses reflètent l’impact direct de la pollution sur la santé publique et la nécessité d’investissements accrus dans des mesures préventives et curatives.
Le 24 novembre 2023, le Conseil d’État a d’ailleurs condamné l’État français pour n’avoir pas suffisamment agi contre la pollution de l’air, en particulier dans les villes de Paris et Lyon. Cette décision fait suite à des dépassements notables des normes de qualité de l’air, bien que des améliorations aient été observées dans d’autres métropoles. L’État se voit ainsi contraint de payer des astreintes totalisant 10 millions d’euros pour la période de juillet 2022 à juillet 2023. À noter qu’il s’agit de la moitié de la somme demandée à l’occasion des condamnations antérieures.
Lire aussi
Santé et cuisson au gaz : une pollution deux fois plus élevée que la cuisson électrique
Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
A lire absolument