Les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne ont pour objectif de permettre à des consommateurs d’acheter à un prix juste des aliments frais et de qualité. Pour comprendre comment se déroule la création d’une Amap bio, consoGlobe a rencontré Kevin Charnay, producteur à l’Amap de la Pévèle…
La création d’une Aamp bio expliquée par son fondateur
consoGlobe : Quelles ont été tes motivations à la création de l’Amap ? Quels sont les enjeux ?
K.C : Pour un petit producteur, avoir un partenariat avec une Amap est la meilleure façon de vendre sa production. Les consommateurs se regroupent en association pour aider un petit producteur bio en lui achetant sa production à l’avance.
Ils payent plusieurs mois à l’avance selon les Amap (3mois à l’Amap de la Pévèle), reçoivent en échange un panier de fruits et légumes de saison chaque semaine, toute l’année. Ils aident aussi à tour de rôle à la distribution des paniers, participent à des chantiers collectifs à la ferme.
L’enjeu est de permettre à de petits producteurs de maintenir leur activité en vendant leur production à un prix juste, à des consommateurs locaux et solidaires des aléas liés au métier d’agriculteur. Les consommateurs connaissent le producteur et peuvent voir où poussent les fruits et légumes qu’ils vont manger.
Ils ont la garantie de la fraicheur et de l’absence de produits chimiques de synthèse et d’OGM grâce au label Agriculture Biologique.
Le producteur et le consommateur développent une relation amicale, les consommateurs se rencontrent entre eux, nous organisons régulièrement des réunions. Nous tissons un lien social, nous défendons ensemble notre environnement.
consoGlobe : Quelles difficultés as-tu rencontrées lors de la création de l’Amap dans cette région ?
K.C : J’ai eu de la chance de trouver des terres facilement. La première difficulté fut de trouver des gens pour adhérer à l’Amap et pour porter l’Amap. Car il faut que les consommateurs s’impliquent pour alléger autant que possible le travail du producteur. Ils organisent tout au maximum pour que je puisse me concentrer sur la production.
Par ailleurs, nous avons appris que l’appellation Amap est déposée et qu’il faut respecter une charte pour pouvoir continuer à s’appeler une Amap.
Les maraîchers sont-il nombreux dans cette région ? Où te procures-tu les légumes ?
K.C : Je suis le seul maraîcher en Amap de la région de la Pévèle. Je produis tous les fruits et légumes vendus dans les paniers. Certaines personnes de l’Amap se regroupent pour acheter ponctuellement ou régulièrement des plantes aromatiques ou de la viande à d’autres producteurs bio.
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