« Bien manger » c’est manger sain et équilibré afin de combler à la fois l’estomac et les besoins du corps. « Mieux manger » c’est aller encore plus loin, et prêter attention à quels aliments on choisit de mettre dans son assiette, s’intéresser à toute la chaine qui leur a permis d’arriver là. Une alimentation éthique vise donc à tenter de limiter les conséquences de nos choix sur les autres, et pourquoi pas faire changer notre modèle agro-alimentaire.
Alimentation éthique : mettre une grosse pincée de conscience dans son assiette
Pour prendre un exemple un peu exagéré, si vouloir ne manger que des sushi est une décision qui n’implique que celui qui la prend, décider de ne manger que des sushis de baleine est une décision qui pose un problème de morale. Est-il vraiment éthique de choisir une espèce menacée comme base de son alimentation ?
Pour mieux manger, il faut garder quatre grands principes en tête.
Un juste prix pour un produit de qualité
Notre modèle agricole intensif, qui ne cesse de s’enfoncer dans la crise, est source de nombreuses pollutions (eau, sols, air…) qui ont forcément des coûts, de moins en moins invisibles… Dans les campagnes, les agriculteurs et salariés de la filière sont en première ligne face aux risques liés aux pesticides, ainsi que les riverains des exploitations.
Malgré les grèves et les scandales, la pression des prix sur les producteurs se poursuit et en règle générale, la qualité des produits en rayons se détériore.
Pour pallier cela, on se tourne plutôt vers les marques de producteurs, les circuits-courts et le bio.
Se sentir responsable des producteurs
On adore le café, le thé ou le chocolat… Pourtant, ces denrées alimentaires « exotiques » – comme bien d’autres (quinoa, riz, sucre…), ont un impact social et environnemental que l’on ne peut plus ignorer. Les travailleurs de tous les pays qui produisent, manipulent ou transportent notre nourriture ont droit à des conditions de travail décentes, un environnement de travail sain et à une rémunération juste.
Pour agir dans le bon sens, mieux vaut donc privilégier les produits issus du commerce équitable qui en plus des trois conditions énoncées plus haut (rémunération, conditions de travail et environnement) garantissent aussi aux communautés un développement durable.
L’éthique dans l’alimentation passe aussi par plus de compassion
Ghandi a dit « Vivre Simplement, pour que d’autres puissent simplement vivre » : infliger de la souffrance aux animaux n’est pas éthique, sans compter la pollution, la dégradation des terres, la consommation d’eau, etc. qu’implique l’élevage d’énormes quantités d’animaux, dans des conditions souvent discutables et parfois même horribles.
Sans aller jusqu’à se passer de viande du jour au lendemain (mieux vaut y aller graduellement), réduire sa consommation de produits carnés peut non seulement être bénéfique pour la santé et pour la planète, mais servirait aussi à obliger l’industrie agro-alimentaire à revoir ses pratiques de plus en plus décriées.
La transparence pour une traçabilité totale
Dernière clé pour mieux s’alimenter, nous devrions pouvoir savoir comment nos aliments sont arrivés dans notre assiette grâce à une traçabilité sur toutes les gammes et tous les produits.
Bien choisir ses produits est souvent un casse-tête. Et, personne n’est parfait. Aussi, il est difficile de combiner toutes les priorités sans faire de compromis… Mais il est important de bousculer ses repères pour petit à petit, remettre en question ses habitudes. En ouvrant bien les yeux et en s’informant sur les alternatives, il est possible de s’alimenter mieux, de façon plus équitable pour tous, bref avec de l’éthique !
j aime bien