Alimentation infantile : trop de sucre et trop d’additifs selon une enquête

Malgré de précédentes alertes, une récente enquête de la CLCV met en évidence une teneur inquiétante en sucre dans les aliments pour bébés.

Rédigé par Anton Kunin, le 20 Oct 2023, à 11 h 10 min
Alimentation infantile : trop de sucre et trop d’additifs selon une enquête
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Malgré leur composition sucrée, ces produits continuent à se parer d’allégations nutritionnelles et de « santé ».

Des allégations « santé » qui n’ont rien de sain

Après avoir passé au crible 207 produits alimentaires pour enfants de moins de trois ans, l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) tire la sonnette d’alarme. Alors que bon nombre d’entre eux affichent des mentions rassurantes telles que « réduit en sucre », « sans sucres ajoutés » ou encore « spécialement adapté aux besoins de bébé », la réalité est toute autre. Sur l’ensemble des produits analysés, 80 % sont pourvus d’une allégation dite « santé ». Cependant, en scrutant de près leur composition, CLCV a pu constater que 30 % incorporent des ingrédients sucrants et 38 % des additifs.

Prenons par exemple le « P’tit gourmand saveur chocolat blanc » de Nestlé. Bien que ce dernier se prévaut de la mention « réduit en sucres », il n’en demeure pas moins que sa teneur en sucre s’élève à 10 g/100 g, soit trois fois plus que la moyenne d’un yaourt nature traditionnel. Un autre produit épinglé est le Blédidej biscuité saveur vanille de Blédina. Dans une brique de 250 ml, l’enfant consomme l’équivalent de 2,5 morceaux de sucre ainsi que 5 additifs.

Vers un besoin de régulation plus strict

L’émergence de produits tels que les snacks et les desserts dans les rayons alimentaires destinés aux tout-petits est particulièrement préoccupante, estime CLCV. Ces produits introduisent et normalisent, dès le plus jeune âge, des habitudes de grignotage et de consommation de desserts riches en sucre à la fin des repas, pointe l’association de défense des consommateurs.

Heureusement, tous les produits ne sont pas à mettre dans le même panier. Certains d’entre eux ne contiennent ni ingrédients sucrants, ni additifs. Une preuve, s’il en fallait, qu’il est bel et bien possible de s’en passer. Face à ce constat, CLCV interpelle les industriels afin qu’ils revoient la composition de leurs produits pour jeunes enfants. Il est urgent de renforcer la réglementation européenne, jugée trop laxiste. En s’appuyant sur les recommandations de l’OMS, il serait judicieux de fixer des seuils maximaux pour le sucre, les matières grasses et le sel. Une étiquette nutritionnelle claire et lisible est également nécessaire pour informer correctement les consommateurs.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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