Une charte anti-fraude, une traçabilité renforcée, une augmentation du nombre de contrôles par les inspecteurs et les vétérinaires de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF)… Résultat, le taux d’anomalies relevé par la répression des fraudes pour le premier semestre 2016 est en baisse de 19 %. Attention, anomalie ne signifie pas forcément problème : un défaut d’étiquetage, une erreur dans l’origine d’un produit ou encore une erreur de poids, en font partie.
Les produits étrangers plus fiables que les français
Curieusement, cette enquête de la DGCCRF a relevé beaucoup plus d’anomalies sur les produits alimentaires élaborés en France, avec 24,5 %, contre seulement 9,5 % pour les plats préparés originaires de l’Union Européenne… Mieux encore : les produits importés de pays étrangers, non membres du marché commun, n’ont présenté aucun défaut lors des contrôles. Une explication logique à cela : Les exportateurs étrangers de plats préparés soignent beaucoup plus l’étiquetage et la traçabilité de leurs produits, pour maximiser leurs chances d’être achetés par les centrales de la grande distribution.
Une amélioration de l’information des consommateurs
Lors des analyses des produits prélevés (156, sur 256 actions de contrôle), les plats à base de viande ont affiché un taux de conformité de 91 %. Cela signifie que dans neuf cas sur dix, l’emballage et l’appellation indiquaient correctement la ou les viandes utilisées pour préparer le plat. Mais pour les plats à base de poisson, le taux de conformité s’effondre à… 57 %. Autant dire que bien souvent, la brandade de morue, par exemple, contient un peu de tout, et pas seulement de la morue.
Mais ce qu’il faut retenir de l’enquête de la DGCCRF, c’est que les industriels semblent faire des efforts pour améliorer leurs produits et inspirer confiance. Seul bémol, la charte anti-fraude n’est appliquée que par un industriel sur six, et les auto-contrôles ne se sont pas encore imposés dans les process de fabrication.