Alimentation : qui sont les locavores ?

Après les omnivores, voici les locavores. Ce groupe d’idéalistes rassemble des consommateurs autour de l’idée simple qui est de se nourrir localement de manière exclusive.

Rédigé par Elwina, le 28 Apr 2016, à 11 h 15 min
Alimentation : qui sont les locavores ?
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Le locavore est une personne consciente des dérives de notre société de consommation et de nos industries agro-alimentaires et qui décide de s’alimenter autrement.

Les locavores mangent des produits de chez eux

Les locavores, ce sont donc ces personnes qui respectent une discipline alimentaire à la fois nouvelle et complexe  : s’alimenter de produits dont l’origine géographique est située à moins de 160 km de leur assiette. Il est vrai que la hausse du prix des denrées alimentaires, la fluctuation des cours du brut, l’envie de polluer moins et de préserver l’environnement jouent en faveur du manger local. Finies les tomates toute l’année, le coup de fourchette s’adapte désormais aux quatre saisons. D’ailleurs certains pratiquent même la cueillette sur les lieux de production.

Cette communauté est née en 2006, à San Francisco. Aujourd’hui, la branche new-yorkaise compte plus de 500 membres actifs. Une fois par semaine, un agriculteur de la région de New York vient livrer des fruits et des légumes frais au jardin de la communauté locavore de Brooklyn.

Toujours aux États-Unis, pays d’origine de la junkfood, quelques restaurants branchés de la 5e Avenue sont déjà à la page en proposant des menus « 100 miles ». Le restaurant du siège de Google a été baptisé « café 150 » car tout ce qui est servi est produit dans un rayon de moins de 150 miles.

Le localiste, ancêtre du locavore

Le phénomène des locavores nous vient des États-Unis dans les années 2005.   Le locavore s’insère dans le mouvement de fond de la nouvelle consommation et du commerce en circuit court.

Déjà au XIXe siècle, certains penseurs faisait la promotion du localisme, un mouvement faisant l’apologie de tout ce qui est local aussi bien les produits, que les emplois, les industries ou la nourriture.

C’est en 1980 que l’idée de manger local naît. À cette époque, un anglais, Tim Lang évoque la notion de « food miles », kilomètres alimentaires. Dès lors, le mot locavore apparaît et commence à regrouper des partisans. Aux États-Unis le mouvement connaît un véritable essor. À tel point que le mot « locavore » entre dans le New Oxford Dictionary en 2007.

Locavores, combien de divisions ?

Selon le cabinet Naturel Marketing Institute, 71 % des Français interrogés pensaient qu’il est important d’acheter des produits locaux. Cependant, la pratique locavore est loin d’être majoritaire car l’offre de produits locavores ou locaux est limité dans les commerces. Selon Lionel Astruc, coauteur de « Manger local », « la part de marché des circuits courts n’atteint aujourd’hui que 1 à 3 %, alors que la demande pourrait couvrir 10 à 20 % du marché ». Les Amap représenteraient en 2012 environ 200.000 consommateurs, amateurs de produits locaux, et plus de 50.000 familles.

amap-locavoresAu Royaume-Uni, il existe plus de 550 fermes qui génèrent un chiffre d’affaires annuel de 276 millions de dollars. En Australie, le nombre de fermes locales est passé de 30 en 2002 à 80 en 2006. Plus besoin de manger des produits qui viennent du bout du monde, le secret est de préférer les produits de saison et de ne pas succomber à la tentation des fraises d’Espagne et autres végétaux « long courrier » ou de serres surchauffées.

Le locavore veut diminuer son empreinte écologique

Ce que veut le locavore c’est consommer localement pour limiter significativement son impact environnemental. Produire localement les fruits et légumes en respectant si possible les principes de l’agriculture biologique, nécessite nettement moins d’énergie.

Locavores, où acheter ?

Bien entendu, le premier réflexe consiste à trouver une Amap près de chez vous grâce à l’annuaire des Amap. Vous pouvez aussi vérifier s’il y a un Jardin de cocagne ; il y en a  plus d’une centaine en France début 2012.

Des sites web  comme « Le Campanier » en Ile-de-France, « Ma Terre » autour de Marseille, « Les Paniers bio de l’Ouest » du côté de Nantes… indiquent l’origine de leurs produits et vous proposent de composer vous-même votre panier bio, livré dans un point relais proche de chez vous.

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  • Ma Terre autour de Marseille, tél. : 04 42 26 83 65 ; www.materre.net,

Lire la suite : Amap et locavores, même combat ?

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23 commentaires Donnez votre avis
  1. Je connais un projet participatif communautaire, non commercial et sans aucune publicité, 100% solidaire et bénévole pour la pour la promotion du local en France. Il faut les soutenir n’ont aucune aide financière et se donnent à fond pour les producteurs, artisans et artistes locaux : Accents du Terroir

  2. Bonjour ! Super article !

    A Montpellier (je ne sais pas si cela existe ailleurs) nous avons depuis peu une super alternative pour les gens comme moi qui cherche à développer les circuits-courts et commerces locaux mais qui manquent souvent de temps pour se déplacer à cause du boulot ou autre..

    C’est Fraichy ! Une plateforme qui vous livre les produits des petits commerçants de quartier. J’ai testé et je ne suis pas déçue, les commerçants présents sur le site sont vraiment top 🙂

    Pour les intéressés : fraichy.com

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