Savez-vous que les ingrédients d’un pot de yaourt aux fruits parcourent en moyenne 9.000 kilomètres avant d’arriver sur notre table ? Une aberration écologique, que les locavores tentent de corriger. Leur défi ? Ne consommer que des produits locaux, issus au maximum de l’agriculture paysanne ou biologique. Facile quand il s’agit de légumes, plus difficile quand nos produits du quotidien viennent de loin : café, chocolat… Peut-on remplacer ces indispensables par des aliments locaux ? Si oui, quelles sont les alternatives locavores ?
Par quels produits locaux peut-on remplacer les aliments exotiques ?
La définition communément admise d’un régime locavore est de ne consommer que des aliments qui ont été produits et transformés dans un rayon de 250 km autour de chez soi. Pour faire plus simple, ici, on choisira des produits qui peuvent pousser en France métropolitaine en tant qu’alternatives aux aliments exotiques.
Remplacer le café, le thé et autres boissons exotiques
Le défi locavore commence dès le petit-déjeuner : toutes les boissons que l’on a l’habitude de consommer, café, thé ou chocolat chaud, sont issues de produits qui ne poussent pas sous nos latitudes. Le café, le thé ou le chocolat parcourent entre 6.000 et 10.000 km avant d’arriver dans nos bols.
Alors, quelles alternatives possède-t-on ? Pour remplacer le café, on peut opter pour la chicorée (issu de racines qui poussent dans le nord de la France) ou pour le café d’orge qui a la même couleur que le café classique. Le seul producteur de café d’orge français, l’Orgé, est situé en Bretagne.
En ce qui concerne le thé, on peut remplacer le thé noir ou vert par des plantes locales. Il existe une plante appelée « Thé d’Aubrac » qui pousse dans cette région française, consommée en infusion par les habitants de la région depuis des siècles. Sinon, on a l’embarras du choix en termes de tisanes locales : tilleul, menthe ou verveine sont des plantes qui peuvent même pousser dans votre jardin. Difficile de faire plus locavore !
Et par quoi remplacer le chocolat ? Difficile, voire impossible, diront les puristes ! Une alternative à la fève de cacao est la fève de caroube, qui possède sensiblement le même goût que le chocolat et peut être utilisée en pâte à tartiner ou en poudre. Le hic : cet arbre, qui pousse dans le bassin méditerranéen, est très peu cultivé en France. Une alternative locavore au chocolat chaud peut être le lait chaud au miel (même si on vous accorde que cela n’a pas le même goût…) Vous ne pouvez pas vous passer de chocolat ? Achetez-le au moins bio et équitable et faites-en un aliment d’exception !
Quelles alternatives locavores aux épices ?
On le sait, depuis l’Antiquité, les précieuses épices parcouraient déjà des kilomètres par bateau avant d’arriver dans les assiettes des plus fortunés. Les épices les plus utilisées en France proviennent généralement d’Asie. Le poivre par exemple provient généralement du Vietnam.
Il est toutefois possible de relever ses plats avec des alternatives locales : voici quelques exemples.
Quelles épices poussent en France ? Les épices locavores
Côté aromate, on a le choix. Une excellente alternative locavore au poivre est le piment d’Espelette : comme son nom l’indique, il est originaire du Pays Basque. Légèrement piquant et très aromatique, il relève agréablement tout type de plat.
Le précieux safran peut pousser sous nos latitudes : dans certains magasins bio et sur les marchés, on peut trouver du safran bio et local. On peut également trouver (et même faire pousser chez soi) de la coriandre française, dont on peut consommer les feuilles et les graines. De même, il existe du curcuma frais cultivé en France : scrutez les étals des marchés bio !
On peut trouver, en France, certaines graines à épices : le carvi, la nigelle, les graines de fenouil… On peut redécouvrir également les saveurs et les bienfaits de l’ail, qui pousse dans toute la France, mais aussi des herbes locales plus riches en vitamines que des épices séchées : thym, laurier, ciboulette, aneth…
Enfin, il semblerait que l’on puisse faire pousser du gingembre en France, bien que sa culture semble compliquée sous nos latitudes. Quoi qu’il en soit, il est bien rare d’en trouver sur les étals.
Les alternatives locavores aux huiles et aux fruits secs
Du côté des huiles, il est facile d’oublier les huiles exotiques, à condition d’ouvrir l’oeil : on bannit bien entendu l’huile de palme, facteur de déforestation et de perte de biodiversité dans les pays du Sud. On oublie aussi l’huile de coco dans la cuisine.
Les alternatives locavores à l’huile de palme ou de coco dans les produits transformés ? L’huile de tournesol par exemple, ou le beurre, produits en France (mais plus chers…) De même, l’huile d’olive peut être produite en France, ainsi que les huiles de noix, de lin ou de noisette.
Quels fruits secs pour un régime locavore ?
Plus difficile de trouver des alternatives locales pour les fruits secs. On oublie ainsi les noix de cajou, les pistaches, les cacahuètes et les noix d’Amazonie ou de Macadamia, cultivées dans les pays tropicaux. En revanche, à nous les noix, les noisettes et les amandes qui poussent sous nos latitudes.
Pour remplacer les dattes ou les raisins secs, on peut privilégier le pruneau, produit abondamment en France.
Cependant, on retrouve encore trop rarement sur nos étals des fruits secs cultivés en France ou même en Europe : la majeure partie d’entre eux provient des États-Unis ou des pays du Maghreb. À nous, consommateurs, d’être vigilants sur la provenance de nos produits et d’exiger des magasins qu’ils proposent des produits français !
Les alternatives locavores aux fruits exotiques
Pour qui devient locavore, les fruits et légumes font généralement partie des premiers aliments que l’on peut changer dans son régime. Plus faciles à trouver, les fruits et légumes locaux sont en effet bien meilleurs d’un point de vue écologique que les légumes et fruits exotiques. Pour un régime locavore, on exclut donc en métropole ananas, mangue, papaye, mais aussi banane, avocat et pamplemousse (sauf quelques exceptions corses). La question ne se pose pas si vous habitez dans d’autres régions.
De même, ce qu’on appelle « super fruits » sont des aliments qui proviennent généralement de contrées lointaines. Il est cependant facile de les remplacer par des fruits de chez nous.
Par quoi remplacer les fruits exotiques ?
Difficile de remplacer la saveur bien particulière d’un fruit par un autre fruit. Remplacer la banane par quoi ? Tout dépend ce que l’on cherche comme saveurs et comme textures. Une poire parfaitement mûre et sucrée la remplacera avantageusement au niveau du goût. Côté énergie et texture, certaines purées de fruits secs constituent une bonne alternative à la banane ou à l’avocat. Il existe des purées d’amandes ou de noisettes produites en France, même si cela est encore rare.
Pour les agrumes, on évite donc le pamplemousse qui provient généralement de pays du Sud (Israël notamment). On peut consommer, uniquement entre décembre et mars, des agrumes produits en France (Côte d’Azur et Corse) : excellents citrons, clémentines et oranges !
Et les super fruits, alors ? On peut lorgner du côté de nos buissons qui sont remplis de fruits aux vertus méconnues. On remplace par exemple facilement l’acérola par la cerise. Les baies de goji et les cranberries, généralement produites en Asie à grand renfort de pesticides, peuvent être remplacés par les myrtilles, les mûres ou les framboises, des super fruits bien de chez nous.
Pour faire le plein de vitamines et de minéraux, on pense également aux algues, qui peuvent être produites en France ; la spiruline pousse par exemple très bien dans le sud de la France.
En règle générale, un fruit frais, bio, produit localement, sera plus riche en vitamines que n’importe quel aliment exotique. Il est donc facile de consommer locavore si l’on procède progressivement, et surtout, que l’on se fait plaisir !
Savez-vous que c’est un deal les kiwis Néozélandais, une obligation que la France achète du kiwi et du Mouton NZ en contrepartie de l’affaire du Rainbow Warrior coulé par le gouvernement Français sous Mitterand, il y avait eu quelques morts aussi il avait fallu faire profil bas et la négo a été le kiwi et le mouton ! et bravo pépé Saguenay c’est aussi ce que nous faison nos yaourts maison lait local bio avec ce que l’on veut dedans cela change toutes les semaines, citron mes préférés, avec aussi des laits végétaux bref que du bonheur local. je m’étais offert un livre sur les yaourts et yogourt. Bien à vous !
Partiellement faux car le mien, naturel tout en étant simplement créé par une culture naturelle de yogourt et ne parcourt que 1000km, et il est délicieux et fabriqué uniquement de lait et la culture et un petit incubateur afin de maintenir une chaleur basse durant environ 12 heures. Pégé, Saguenay
Je pensais que la banane était produite en France par la DOM TOM ? Donc les DOM TOM ne font pas partie de la France ?
Moi je pense qu’il ne faut pas devenir fou .
Et les kiwis ? J’en ai plein mon jardin de Corrèze, des amis les font pousser dans l’Oise….
Pourtant, ceux qui sont vendus viennent le plus souvent de Nouvelle Zélande !
Il y a des kiwis produits en France, en hiver, dans les magasins bio, et peut-être dans les ayons bio des supermarchés. A nous de n’acheter que ceux-là, et pas les autres
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