L’intérêt grandissant pour l’écologie a malheureusement ouvert la porte au greenwashing. La DGCCRF dévoile dans une enquête récente le véritable visage de cette pratique commerciale trompeuse.
La DGCCRF pointe le greenwashing
Le greenwashing, ou écoblanchiment, est une stratégie marketing visant à donner une image écologiquement responsable à un produit ou à une entreprise, alors que les pratiques réelles ne le sont pas. Une pratique loin d’être marginale selon une enquête de la DGCCRF, publiée le 25 mai 2025. D’après le service du ministère de l’Économie et des Finances, « un quart des 1.100 établissements contrôlés sont en anomalie sur l’utilisation des allégations environnementales » comme argument commercial.
Ces manquements touchent divers secteurs comme les cosmétiques, les textiles, l’hôtellerie et même la blanchisserie. À l’issue de ces contrôles, la DGCCRF a donc pris des mesures répressives, avec « 141 avertissements, 114 injonctions et 18 procès-verbaux pénaux ou administratifs ».
🗞️ Lutte contre l’écoblanchiment des produits non-alimentaires et des services : En 2021 et 2022, la DGCCRF a mené une enquête d’ampleur inédite. Au total, sur les 1100 établissements contrôlés, un sur quatre était en anomalie.
Notre communiqué de presse👉https://t.co/9Uyq7KPvE9 pic.twitter.com/8eEdLkvWvA— DGCCRF (@dgccrf) May 25, 2023
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Des allégations environnementales « ambiguës » ou trompeuses
Les résultats de cette enquête mettent en lumière une réalité décevante : un grand nombre d’allégations environnementales sont « ambiguës » ou trompeuses. En effet, elles induisent en erreur les consommateurs sur l’impact environnemental réel des produits ou services.
Pire, l’enquête a « révélé qu’un nombre important de professionnels apposait des allégations environnementales sur les étiquetages de produits biocides ou de cosmétiques », alors que cette pratique est interdite par la réglementation européenne et nationale. C’est le cas par exemple d’un pot de miel dont l’étiquette prétend que « pour chaque pot vendu, un don est reversé à [une] association qui lutte pour la sauvegarde des abeilles » alors qu’en réalité un seul don a été fait par l’entreprise en 2016.
« Action, réaction » : suite à ces contrôles, les professionnels ont majoritairement remis leurs pratiques en conformité en modifiant ou en supprimant les allégations trompeuses. Par ailleurs, les allégations qui ne pouvaient être justifiées ont généralement été retirées par les entreprises concernées. Cependant, face à l’ampleur du phénomène, ces mesures correctives peuvent sembler insuffisantes.
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