Allégations nutritionnelles et de santé : peut-on s’y fier ?

Promesse de réduction du mauvais cholestérol, de tonus retrouvé, de fatigue oubliée ou encore d’os renforcés… ces allégations nous ont tous poussés un jour ou l’autre à acheter le produit vantant ces effets miraculeux, pour un résultat pas forcément évident. Comment savoir si les allégations sont justes ?

Rédigé par Sonia C, le 28 Jul 2016, à 13 h 00 min
Allégations nutritionnelles et de santé : peut-on s’y fier ?
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Selon l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, une allégation est un message, figurant sur certains emballages alimentaires ou accompagnant le produit (publicité, site internet, etc.), qui fait état des propriétés sanitaires et/ou nutritionnelles des aliments ou de leurs composants.

D’un point de vue réglementaire :

  • une allégation est dite nutritionnelle quand elle fait référence à la teneur d’un nutriment dans un aliment. Elle indique par exemple « riche en calcium » ou « représente 30 % des apports journaliers recommandés en vitamine C » ;
  • une allégation est dite de santé quand elle met en exergue un lien entre un nutriment ou un aliment et l’état de santé. Une allégation santé peut revendiquer la diminution d’un facteur de risque. Par exemple : « les oméga 3 réduisent les risques cardio-vasculaires », ou celle d’un risque de maladie, mais elle ne peut pas comporter de mention thérapeutique indiquant que tel nutriment prévient une pathologie ou la guérit, par exemple : « le calcium prévient l’ostéoporose ». 

Allégations nutritionnelles : heureusement pour le consommateur, l’EFSA veille au grain

Une entreprise agroalimentaire qui décide de lancer sur le marché un nouveau produit estampillé d’une allégation nutritionnelle et/ou de santé, va devoir lui faire subir une batterie de tests avant d’obtenir le sésame qui lui ouvrira les portes de la grande distribution.

  1. L’EFSA vérifie si l’aliment en question est clairement défini. Par exemple, on ne peut pas regrouper dans le même panier l’ensemble des produits laitiers quand il s’agit de faire passer un message portant sur les bénéfices anti-cholestérol. En effet, il y a une grande différence entre un yaourt à la grecque et un yaourt nature écrémé. Par contre, un seul produit bien déterminé peut se prévaloir d’une action sur la santé : c’est le cas, par exemple, d’un laitage allégé et édulcoré.
  2. L’effet déclaré est-il clair et compréhensible  ? Un aliment sensé « améliorer votre silhouette » est tout bonnement irrecevable car bien trop flou, à l’inverse d’un autre qui assurerait vous faire perdre du poids.
  3. Quelles sont les preuves qui corroborent l’effet mis en avant ? Pour cela, l’EFSA compile toutes les données scientifiques sur le sujet, qu’elles infirment ou confirment l’allégation supposée.

À la fin, si suffisamment de résultats attestent du bien-fondé réel du produit ou d’un des ingrédients qui le compose, elle donne son accord pour que l’allégation paraisse sur l’emballage.

Vous pouvez donc faire confiance aux allégations, sans pour autant attendre de miracle

Au final, le consommateur peut donc faire confiance à ce qu’il lit, tout en restant bien conscient que le miracle n’existe pas et qu’il ne peut espérer de résultat probant qu’en multipliant les facteurs bénéfiques pour le maintien ou l’amélioration de sa santé, tels que diversifier au maximum son alimentation, pratiquer une activité physique régulière, ne pas fumer, éviter de consommer de l’alcool, etc.

Illustration bannière : Couple lisant les allégations nutritionnelles – © Minerva Studio Shutterstock
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Sonia C., passionnée de biologie et de nutrition, j’aime l’idée de rendre les sciences accessibles à tous sans pour autant en édulcorer les grands...

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