Favoriser les auxiliaires ennemis naturels des ravageurs des cultures est à la fois un moyen de laisser une place à la biodiversité et de réfléchir différemment notre production de fruits et légumes. La technique n’est pas nouvelle, mais elle gagne en efficacité au fur et à mesure des nouvelles expériences et du nombre croissant de personnes et de professionnelles qui l’utilisent. Découvrons ce que peut faire le hérisson au jardin !
Qui est le Hérisson ?
Le hérisson est sur terre depuis maintenant 15 millions d’années quoiqu’on lui ait trouvé un ancêtre qui lui a environ 50 millions d’années.
Insectivore comme l’est la musaraigne, ce petit mammifère est muni d’un système de défense bien connu, à savoir des piquants.
Animal nocturne d’ailleurs particulièrement impacté par l’activité humaine, notre hérisson commun (Erinaceus europaeus) a vu son milieu naturel fortement régresser au profit à la fois de l’agriculture et de l’urbanisation.
Hérisson – Le saviez-vous ?
Ses piquants, pouvant aller jusqu’au nombre de 8.000 sont en réalité des poils qui se sont modifiés avec le temps et qui, comme tous poils, tombent et repoussent tout au long de la vie de l’animal.
Lutte biologique et Hérisson : Ce qu’il fait au potager
Le hérisson est un mammifère insectivore de bonne taille au regard de son régime alimentaire. Cela revient à dire qu’il a des besoins alimentaires élevés et qu’il sera un chasseur insatiable dans votre potager dans le cadre de la lutte biologique, cherchant autant les escargots que les limaces, mais aussi les vers de terre, les hannetons et, bien souvent, tout ce qui lui tombera comme insectes sous la dent.
Si sa vue est particulièrement mauvaise, son odorat compense largement. Mais à un odorat qui lui permet de sentir un humain à dix mètres, il ajoute une ouïe si fine qu’il est capable d’entre les vers de terre creuser le sol et peut ainsi plus facilement s’en nourrir.
En résumé, avoir un hérisson dans votre potager c’est vous assurer d’avoir un chasseur d’insectes hors normes à vos côtés !
Comment favoriser la présence du Hérisson
Sans un milieu de vie adéquat, aucun animal qu’il soit auxiliaire de culture ou non, ne viendra s’installer. Pour les hérissons, il s’agit de pouvoir non seulement manger, mais aussi de pouvoir se déplacer et nicher.
Limitez l’usage de produits
L’utilisation de pesticides, d’herbicides ou de fongicides pour ne citer qu’eux, peut avoir un impact tout à fait déterminant sur la présence ou non de cet insectivore qu’est le hérisson. Il est tellement sensible à ce type de produit, qui le font mourir rapidement, qu’il est considéré comme un bio-indicateur de la qualité d’un milieu.
Mais attention aux idées reçues, car il n’y a pas que les produits achetés en magasins qui peuvent avoir un effet négatif sur la présence des hérissons. Quand vous réalisez vos propres purins qu’ils soient de prêle, de consoude ou de sureau par exemple, prenez garde à ne trop les concentrer. Les plantes sont porteuses de principes actifs (c’est d’ailleurs pour cela qu’on les utilise en purin au potager) qui sont potentiellement tout aussi nocifs pour les auxiliaires de cultures.
Ayez une végétation haute
Les gazons anglais n’attirent pratiquement aucune espèce… Alors, imaginez un hérisson ! Sans au moins quelques endroits clés dans votre potager pour qu’ils puissent se déplacer tout en étant dissimulés, ces animaux ne viendront pas.
Si vous devez tondre ou faucher, faites-les à différents endroits, laissant des zones où la végétation pousse à 20 ou 30 centimètres de hauteur avant de la couper. Cela permettra au hérisson de se sentir en sécurité lors de ses déplacements.
Ouvrez vos clôtures
Si les hérissons ne peuvent pas entrer dans votre potager, inutile de les attendre. Sans pour autant enlever toutes vos clôtures, vous pouvez aménager plusieurs ouvertures à différents endroits pour les laisser circuler.
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Prenez garde, en aménageant ces passes à hérissons, qu’ils ne puissent pas se blesser ou y rester bloquer et faites une ouverture d’au moins 30 centimètres de large et 25 centimètres de haut.
Éliminez tous les pièges potentiels
Un jardin peut être un lieu dangereux pour les hérissons, charge à vous d’éviter cela en faisant en sorte qu’ils ne puissent pas tomber dans un trou d’eau comme une piscine, un bassin ou autre, ou alors qu’il puisse, le cas échéant, en ressortir facilement.
Filets et sacs plastiques sont également à ranger soigneusement pour ne pas qu’ils s’étranglent avec. Il en va de même pour les tuyaux en tous genres ou boîtes de conserves dans lesquels ils entrent leur tête par curiosité et peuvent, du fait de leurs piquants, rester bloqués et mourir.
Réalisez un abri
Les meilleurs abris à hérissons sont les plus simples. Un gros tas de branchages mélangés à des feuilles mortes va constituer, au fond de votre potager, un lieu idéal pour un hérisson qui souhaiterait s’installer.
Vous pouvez également lui fabriquer une petite « niche » sous forme de boîte de 40 centimètres de côté et de 20 centimètres de haut que vous garnirez de feuilles mortes et recouvrirez de différents branchages et végétaux secs afin de l’isoler du froid.
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Protégez-les des prédateurs
Et surtout des chiens et des chats, notamment si vous construisez un abri à Hérisson. Vous pouvez pour cela utiliser des branches de rosiers et autres plantes piquantes que les Hérissons ne craignent pas contrairement à nos animaux domestiques.
Autant de choses à mettre en place pour donner un peu plus d’espace à une espèce noctambule qui mérite bien qu’on lui donne un petit coup de patte !
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Bonjour. Si vous venez dans mon jardin, vous y verrez quelques crapauds miniatures. Ils ont environ deux mois. Il y a aussi des lézards des murailles. En ce moment je suis obligé de surveiller un peu ce petit monde, car les lézards aiment bien les petits crapauds en guise de repas. Les petits crapauds sont gros comme deux petit pois, et ne courrent pas aussi vite que les lézards des murailles. Quant aux lézards des murailles, il m’arrive aussi de les attraper lorsqu’ils sont en danger. Il y a deux ans, un chat avait malmené un lézard. J’ai recueilli celui-ci tout l’hiver, l’ai nourri et au printemps, je l’ai relaché dans la nature. Mais celui-ci venait se réfugier dans les fraisiers. Parfois, il montait sur ma main, grimpait le long de la manche de chemise et s’installait sur ma tête, au milieu des cheveux. Pour le faire redescendre, il me fallait l’attrapper à deux mains, pour le reposer sur le sol. Vous allez peut-être me prendre pour un fou, mais c’est une histoire vraie. Ma douce moitié l’a pris en photo et aussi en vidéo. Maintenant, il a repris sa liberté et j’espère qu’il court sain et sauf dans la nature.
Voila qui donne envie d’avoir quelques photos de votre petit lieu de paradis pour la biodiversité !
Quelle belle histoire ! Vous redonnez confiance en l’être humain. Merci à vous !