Issue de plantes ou de biomasse, la chimie du végétal a vu sa part presque doubler en France en dix ans, comme l’a montré une étude de l’UIC (Union des industries chimiques). Toutefois, les dérivés du pétrole seraient encore majoritairement présents et représenteraient 87 % des matières utilisées dans les produits chimiques.
Le recours au végétal a doublé en France en 10 ans
« Nous avions fixé un objectif de 15 % pour 2017 pour la chimie biosourcée, et nous sommes sur la bonne voie pour l’atteindre », affirme Didier Le Vely, directeur des affaires économiques de l’UIC. Certains groupes comme Arkema ou Solvay développent des molécules biosourcées. Cependant, depuis leur développement il y dix ans, la chimie biosourcée a évolué, puisqu’il ne suffit plus de remplacer les molécules simples correspondant à la pétrochimie de base, il faut en plus intervenir dans la chimie de spécialité.
L’utilisation du végétal comme alternative au pétrole
L’Institut français des matériaux agrosourcés (Ifmas) a par exemple, créé un bioplastique utilisé dans le domaine de l’industrie automobile. « Nous orientons nos recherches en ce sens : sans être plus cher, le produit doit afficher de meilleures performances », explique son directeur François Ténégal. D’autres startups sont aussi en train de développer de nombreuses applications dans les composites, la cosmétique ou encore le plastique par exemple.
Ces applications devraient se multiplier au fil des années. « La loi sur la transition énergétique a interdit les sacs plastiques, mais il n’existe pas encore de filière de recyclage pour le plastique biosourcé et biodégradable », explique Caroline Pétigny, responsable du développement durable de BASF en France. Les prix du pétrole freinent cependant la rentabilité des produits biosourcés.
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