Le géant de la livraison Amazon se met à l’alimentaire en lançant Amazon Dash, pour l’instant aux Etats-Unis. On reste un peu sceptiques devant cette nouvelle manière de consommer. Voici pourquoi.
Amazon Dash : la maison connectée et le cybermarché
Le rêve de la technologie : la maison connectée. Amazon lance sa dernière idée, Amazon Dash, de manière à convaincre les internautes de faire leurs courses en ligne, via son supermarché en ligne, AmazonFresh.
En quelques clics de télécommande, on fait ses courses par Wi-Fi, puis on se fait livrer. Si l’idée n’est pas nouvelle, et déjà appliquée partiellement dans le système des drives, ou totalement par des sites pratiquant la livraison à domicile, le système est pourtant décrit comme « révolutionnaire« .
Une gestion semi-automatisée des produits alimentaires
Le service AmazonFresh existe déjà depuis un moment, et son utilisation est possible par le biais d’un site et d’une application mobile.
Concrètement, ce qui change est surtout la gestion des stocks. Mise en situation : vous êtes inscrit sur Amazon, vous possédez la télécommande Dash, qu’Amazon vous offre gratuitement (en tout cas dans son offre de lancement).
La télécommande est reliée au portail de livraison et d’alimentation d’Amazon, AmazonFresh. Vous scannez les produits qui vous intéressent et vous pouvez faire la liste des produits que vous consommez réellement dans une liste de consommation. C’est pourquoi le système a été présenté comme possible « source d’économies« .
La télécommande a été conçue de manière à ce que vous puissiez être en cours d’activité, faisant la cuisine, portant des objets, et avoir la possibilité de préparer la commande.
Un système encore à l’essai, qui pose quelques questions
Le système est pour l’instant à l’essai, aux États-Unis : en Californie du Sud mais aussi à San Francisco et Seattle.
Côté positifs : une option de reconnaissance vocale, la possibilité de commander à nouveau des produits sans code barre. C’est un véritable plus pour les personnes aux habitations très isolées, et/ou handicapées (on rejoint la question de la maison intelligente pour les personnes âgées ou handicapées).
On est mitigés sur l’approvisionnement : il y a du pour et du contre puisque le site travaille aussi bien avec de grandes marques qu’avec des enseignes locales.
Pour de nombreux produits, les renseignements sont minimes : si on cherche à acheter des bananes par exemples, celles-ci proviennent « du Guatemala ou d’Équateur« .
Côté négatif : le manque de mouvement (faire ses courses c’est dépenser de l’énergie), le manque de contact social, par exemple. On est ici bien loin du marché où on peut échanger des conseils avec les producteurs en direct.
Le manque de variété : si on commande toujours la même liste de courses, quelle est la place de la découverte culinaire ? Ce qui est à craindre est une alimentation toujours plus contrôlée, formatée, calibrée.
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Merci pour cet article vraiment très intéressant. Nous le partagerons à la communauté d’étudiants en école de commerce spécialisée dans l’agroalimentaire !
A bientôt !
intolerable ; a part pour les personnes malades isolees ou dans l’impossibilité de se deplacer ; va t on vivre cloitre dans un appartement et ne vivre que par machine interposée? n’oublions pas que l’etre humain est un animal sociable!!!!!
Quelque soient les propositions d’Amazon, il ne faut en aucun cas cautionner cette société qui fonctionne sans éthique.
D’accord avec les inconvénients que vous mentionnez, auxquels j’en ajouterai un autre : on voit peut-être une image stéréotypée, sûre- ment la meilleure possible, des produits proposés, on ne peut pas vrai- ment les choisir. Pour ma part, je préfère continuer à faire mes achats dans des magasins… j’allais dire « traditionnels », ce qui n’est pas vrai puisque ce sont, en général, des grandes surfaces et non des boutiques de proximité : tout est relatif!