Dans une enquête diffusée dimanche, l’émission « Capital » sur M6 dénonce le fait que le grand groupe américain Amazon détruise des millions de produits invendus chaque année. Alors même que ces derniers sont encore utilisables.
Des millions d’invendus neufs détruits par Amazon chaque année
Amazon a été épinglé, dans un reportage de l’émission « Capital » diffusée sur M6 dimanche 13 janvier 2019. Un journaliste de la chaîne s’est fait embaucher pour pouvoir dénoncer les pratiques de l’entreprise, en caméra cachée. Manutentionnaire dans l’un des entrepôts d’Amazon, à Saran (Loiret), il a filmé de gros conteneurs destinés à la destruction d’objets divers (machines à café, téléviseurs, jouets…) (1).
Problème : ces objets sont tous neufs. Après la diffusion dudit reportage, Brune Poirson, la secrétaire d’État à la Transition écologique, s’est dite choquée. Et a annoncé, dès le lendemain, qu’une loi allait interdire ce type de pratiques. En effet, Amazon détruit chaque année pas moins de 3 millions d’invendus et, ce, rien qu’en France.
?Suite à nos révélations, @brunepoirson, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire annonce de nouvelles mesures ⤵ #Capital @M6 pic.twitter.com/ix3JOs6BKI
— Capital (@CapitalM6) 13 janvier 2019
Mettre fin à ces pratiques par une loi
La ministre a déclaré sur Twitter : « Je vous annonce que d’ici l’été, nous proposerons dans notre loi sur l’#économiecirculaire une disposition qui permettra notamment de mettre fin à des pratiques comme celles d’Amazon, en interdisant l’élimination de produits neufs ». Les entreprises devraient être sanctionnées en cas de destructions de ce type.
« Je vous annonce que d’ici l’été nous proposerons dans notre loi sur l’#économiecirculaire une disposition qui permettra notamment de mettre fin à des pratiques comme celles d’Amazon en interdisant l’élimination de produits neufs. » #Capital
— Brune Poirson (@brunepoirson) 13 janvier 2019
Au final, le journaliste dévoile les clauses contenues dans les contrats entre la plate-forme d’Amazon (appelée « market place ») et les vendeurs tiers qu’elle héberge et dont elle stocke les produits dans ses entrepôts. Ces accords prévoient qu’en cas d’invendus, les marchandises sont soit renvoyées, soit détruites, même si elles sont neuves. S’il s’agit d’une pratique bien légale, cette dernière est jugée « révoltante » par l’émission et a créé, depuis dimanche soir, une polémique qui ne cesse d’enfler depuis.
Entre temps, Amazon s’est défendu sur Twitter. Le géant du e-commerce affirme que seule une fraction des produits invendus est détruite. La grande majorité d’entre eux étant recyclés, revendus, retournés ou donnés.
Illustration bannière : entrepôt logistique – © Petinoc Sergey Mihilovich
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