Nouvellement nommée ministre de l’Écologie au sein du gouvernement Borne, après avoir été en charge de la Fonction Publique dans le gouvernement Castex, Amélie de Montchalin a été fortement critiquée pour ses positions passées en termes d’écologie. L’association Agir pour l’Environnement lui attribue une note très basse au sein des députés dont elle a analysé et noté les votes à l’Assemblée Nationale.
En tant que députée, Amélie de Montchalin a voté contre l’indemnisation des victimes de pesticides
Pour établir son classement, disponible sur la plateforme ParlemenTerre.fr, l’association Agir pour l’Environnement a analysé les votes de 648 députés durant la période 2017-2019 et concernant 17 propositions de loi emblématiques, dont celle sur l’interdiction du glyphosate. Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires depuis le 20 mai 2022, n’arrive qu’en 594e place.
Les positions de la ministre suscitent en effet des interrogations : outre s’être opposée à l’interdiction « de production, stockage ou vente de produits phytopharmaceutiques non autorisés en Europe », elle est surtout restée dans les mémoires pour avoir voté contre « l’interdiction du glyphosate » et « l’indemnisation des victimes de pesticides ». Des propositions de loi qui, selon l’association, font partie des mesures fondamentales d’une politique écologique.
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La ministre de l’Ecologie s’explique sur son vote contre l’interdiction du glyphosate
Fer de lance des écologistes, l’interdiction du glyphosate fait partie d’un débat récurrent. Amélie de Montchalin, interrogée par France Inter sur sa position, explique avoir voté contre estimant que « ce sujet était européen ». Elle assume sa position : « Sur le glyphosate, j’assume. C’est précisément la méthode que nous voulons pousser : on agit en Européen, ensuite on agit pour ne laisser personne sans solution, donc on fait de la recherche, on cherche des alternatives, on fait des investissements ».
Le glyphosate, par ailleurs, est de nouveau au centre des débats : l’Agence européenne des produits chimiques a jugé, le 31 mai 2022, que le produit « ne peut être considéré comme cancérogène ». Or, il s’agit-là de la critique principale qui est faite à ce désherbant. Le verdict pourrait conduire à un changement de réglementation au niveau européen, et à une nouvelle autorisation de vente et d’utilisation.
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