La présence de mercure dans les ampoules basse consommation est-elle dangereuse ? Et les rayons UV et ondes électromagnétiques émis par ces dernières ? La réponse est… peut-être bien que oui, peut-être bien que non. C’est en substance la conclusion tirée par la Commission de Sécurité des Consommateurs*. Si le « suspense reste entier », il n’y a pas de quoi s’affoler non plus…
Ampoules basse consommation : le mercure fait (encore) débat
Après l’ADEME en 2010, la Commission de Sécurité des Consommateurs a rendu un avis qui n’est pas véritablement tranché quant à la dangerosité des ampoules basse consommation.
Le point le plus intéressant de son rapport porte sur les risques liés à l’émanation de mercure en cas de bris de la lampe. La CSC a en effet procédé via un laboratoire à des essais d’exposition au mercure en cas de bris de lampes fluocompactes en lieu clos. On retiendra que :
- les teneurs de mercure sont plus élevées en cas de bris d’une ampoule en fonctionnement qu’en cas de bris d’une ampoule froide.
- Il existe une très grande variabilité des concentrations en mercure dans l’atmosphère selon les ampoules testées. Pour certaines, leur casse engendre une exposition au mercure 25 fois supérieure au seuil de l’OMS pendant plusieurs minutes. La raison ? Sans doute des technologies de fabrication différentes et / ou une qualité de production extrêmement variable d’une usine à l’autre**…
Affolant ? Non, surtout qu’il y a du progrès dans l’air (voir encadré ci-dessous). Il suffit simplement d’avoir les bons réflexes quand vous manipulez mais aussi choisissez vos ampoules…
Des fluocompactes bientôt sans mercure ?
Si sa quantité est passée de 12 à 4 mg en moyenne, le mercure reste malheureusement indispensable au fonctionnement des lampes fluocompactes. Selon la directive 2002/95/CE du 27 janvier 2003, la quantité de mercure est limitée à 5 mg par ampoule.
Aujourd’hui de nombreuses lampes en contiennent désormais moins de 2 mg, à l’image de celles proposées par la marque Philips (entre 1,4 et 1,5 mg). D’autres marques telles qu’Osram (entre 1,9 et 3 mg) ou Lucibel (entre 3 et 4 mg) proposent également des ampoules fluocompactes « basse mercurisation ».
* La Commission de Sécurité des Consommateurs (CSC) est une Autorité Administrative Indépendante composée de magistrats des hautes juridictions, des personnes appartenant aux organisations professionnelles, aux associations nationales de consommateurs et des experts. Son président est nommé par décret en conseil des ministres. La CSC peut être saisie en cas d’accident ou de risque lié à l’utilisation d’un produit ou d’un service.
** A ce sujet, lire notre article : Ampoules basse conso : attention aux déconvenues…
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La suite p.2> quelques précautions …
La chose la plus importante est de ne pas paniquer! Normalement, les matières dangereuses ne sont pas assez concentrées pour vraiment poser un danger immédiat. En fait une telle ampoule s’était cassé chez moi et le premier guide que j’ai trouvé était ceci: lampdirect.be/fr/blog/ampoule-cassee/
Cela m’a vraiment aidé à garder mon calme à ce moment-là.