Pour les animaux que les chercheurs ont choisi de destiner à la science, la vie commence dans un laboratoire et se termine toujours au sein de celui-ci. Mais voici que, grâce aux efforts du Groupement de Réflexion et d’Action pour l’Animal (GRAAL) et de la Société protectrice des animaux (SPA), une centaine de chiens et chats ont pu avoir une seconde vie.
60 laboratoires français n’euthanasient plus systématiquement leurs animaux
Créée au milieu des années 1990, l’association GRAAL propose depuis 2005, aux instituts de recherche de lui confier des animaux de laboratoire en vue de leur adoption par une famille ou de leur placement dans un sanctuaire adapté. À ce jour, une soixantaine de laboratoires, écoles vétérinaires, universités et lycées agricoles à travers la France ont donné leurs animaux, lorsque leur état de santé leur permettait de poursuivre une vie à peu près normale.
Depuis mai 2016, le GRAAL coopère également avec la SPA : cette dernière réceptionne dans ses refuges, des animaux ayant suivi une réhabilitation. Au sein de la SPA, ils peuvent enfin espérer être adoptés par des familles pour continuer à vivre aux côtés de l’homme, mais sans plus être maltraités. En retour, les laboratoires volontaires confiant leurs animaux au GRAAL, s’engagent à ne pas intensifier leur recours à l’expérimentation animale.
Le Parti animaliste milite pour la fin de l’utilisation des animaux dans les laboratoires
À ce jour, il y aurait environ 3.000 chiens de laboratoire en France. La race la plus utilisée à des fins de recherche est le beagle. De taille modeste et dociles, ces chiens vivent longtemps, ce qui permet de réaliser des tests sur le long terme. Ils ont également une fréquence cardiaque voisine de celle de l’homme.
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En 2010, des eurodéputés ont tenté de faire adopter un amendement clarifiant le fait qu’une expérience sur animaux ne doit pas avoir lieu s’il existe des méthodes alternatives raisonnablement disponibles. En vain : la cause n’a pas rassemblé suffisamment de voix en sa faveur et l’amendement n’a pas pu être adopté. En France, le Parti animaliste, fondé en novembre 2016, milite pour la création d’une agence nationale des méthodes d’expérimentation non-animales, dont la mission serait de soutenir le développement de méthodes de recherche et d’expérimentation substitutives.
Illustration bannière : Chien Beagle – © Aneta Jungerova
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