Ainsi pour l’instant, 980 cadavres d’animaux ont été découverts dans le canton du Valais, en Suisse. C’est le double de l’année dernière. Comment expliquer cette hécatombe ?
Beaucoup de neige cette année dans les Alpes
S’il n’y a pas eu d’épidémies particulières cette année en Valais, pourtant de nombreux cadavres d’animaux alpins ont été retrouvés, et d’autres restent certainement à découvrir lorsque la neige aura complètement fondu. Le journal suisse le Matin, rapporte que 980 cerfs, chamois, chevreuils et bouquetins sont morts de faim et d’épuisement, soit le double de l’hiver 2016-2017.
« Chaque précipitation a ajouté 20 à 40 centimètres de neige. On estime à 7 mètres la quantité de neige accumulée jusqu’à maintenant ! » explique Joël Florey, garde-chasse du val d’Anniviers dans les colonnes du journal helvète. Ce qui est un problème pour les animaux sauvages qui manquent de nourriture. Dans ce cas, ils perdent leur instinct de prudence et ont tendance à se mettre davantage en danger en s’aventurant même jusqu’en plaine, à proximité des habitations pour s’alimenter.
Quelles recommandations pour aider la faune ?
Les autorités locales sont inquiètes du bilan après cet hiver et rigoureux et mettent en place une série de recommandations pour protéger la faune du Valais. Des recommandation qui valent pour toutes les régions alpines enneigées, car il n’y a pas besoin de grand-chose pour tuer un animal en montagne à cette période de l’année.
En Suisse, des chemins et sentiers ont été balisés pour créer des « zones de tranquillité formelles » : s’y aventurer entraîne une amende de 200 à 5.000 francs en cas de récidive. « On préfère sensibiliser, mais quand cela ne suffit pas, toucher au porte-monnaie reste malheureusement un moyen efficace ».
Les premières concernent les skieurs hors-piste et les amateurs de promenades en raquettes qui ne se rendent souvent pas compte des dommages qu’ils commettent en s’engageant dans des zones protégées. En s’éloignant des sentiers balisés, ils apeurent les animaux déjà fatigués qui prennent la fuite en puisant dans le peu de réserve d’énergie qui leur reste, ce qui peut les conduire à la mort par épuisement.
De même, les promeneurs à la recherche de bois de cerf au printemps, ainsi que les maîtres qui permettent à leur chien de se promener en liberté sont également priés de changer leurs habitudes.
Évitez évidemment de surprendre les bêtes – en vous en approchant pour prendre des photos par exemple : le stress que cela leur procure peut les vider de leurs dernières forces.
Illustration bannière : Chamois – © Alberto Chiarle
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