Le directeur du parc Marineland a redit son intention d’envoyer les deux orques dans un parc similaire au Japon, malgré l’opposition du ministère de la Transition écologique.
Au parc Marineland, une opération de transfert d’animaux colossale
Clap de fin pour le parc Marineland d’Antibes, ouvert depuis 1970 : le 5 janvier 2025, ce delphinarium sera définitivement fermé, a annoncé l’établissement par communiqué. En effet, la loi du 30 novembre 2021 interdit les spectacles de cétacés au 1er décembre 2026. Cela, alors même que 90 % des visiteurs venaient justement pour voir les orques et les dauphins, explique la direction du parc Marineland. Autre raison évoquée : la chute du nombre de visiteurs. En dix ans, la fréquentation du Marineland est en effet passée de 1,2 million à 425.000 visiteurs par an.
Interviewé par France Bleu Azur le 4 décembre 2024, le directeur du Marineland, Pascal Picot, a donc annoncé un plan de déplacement des animaux du parc. Celui-ci devrait prendre plusieurs mois. « Nous avons plus de 150 animaux, sans compter les aquariums. Si on compte tous les poissons et les coraux, on est à plus de 4.000 animaux. Donc, c’est un plan colossal qui nous attend. » Pascal Picot assure donner la priorité à « la relocalisation de tous les animaux du parc dans les meilleures structures d’existence à ce jour ».
Parc Marineland : le sort des deux orques reste en suspens
Alors, que deviendront les animaux du Marineland ? « Depuis la loi de 2021, on a travaillé avec les meilleurs experts, et plusieurs possibilités sont offertes à nous, notamment celle du Japon qui, pour les orques, nous semblent la meilleure », a déclaré Pascal Picot au micro de France Bleu Azur. L’ONG One Voice rappelle pour sa part que c’est ce 5 décembre 2024 que la justice se prononcera sur ce sujet. C’est en effet aujourd’hui que la cour d’appel d’Aix-en-Provence se repenchera sur le cas Marineland, une décision de justice (du tribunal de Grasse) empêchant à ce jour tout déplacement des orques. La cause : l’évaluation de l’état de santé des cétacés d’Antibes n’a pas pu être menée à bien par les experts nommés par le tribunal.
De plus, le ministère de la Transition écologique s’oppose au transfert de ces animaux au Japon. Le 25 novembre 2024, la ministre Agnès Pannier-Runacher avait fait savoir : « Les parcs japonais sont soumis à une législation moins protectrice des animaux qu’en Europe. De plus, parcourir 13.000 kilomètres serait évidemment dangereux pour leur santé. J’ai donc décidé de m’opposer au transfert de Wikie et Keijo au Japon ».
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