L’apparition de la tendance antisunscreen sur les réseaux sociaux inquiète profondément les experts en santé publique et les dermatologues. Ce mouvement, encouragé par certains influenceurs, prône l’abandon des crèmes solaires en faveur de méthodes de protection alternatives ou inexistantes, sous prétexte que ces produits seraient nocifs pour la peau. Une véritable campagne de désinformation qui peut avoir de graves conséquences pour la santé de la peau, notamment l’augmentation du risque de cancer.
Pourquoi est née la tendance antisunscreen ?
La tendance antisunscreen, qui signifie en anglais littéralement « contre les crèmes solaires », trouve ses racines dans une méfiance croissante envers les produits chimiques et une préférence pour des solutions naturelles. Les influenceurs, souvent sans formation scientifique, affirment que les crèmes solaires contiennent des substances toxiques qui pénètrent la peau et causent des dommages à long terme. Ils soutiennent également que ces produits obstruent les pores, empêchant la peau de respirer, et qu’ils limitent la production de vitamine D, essentielle pour la santé osseuse.
Cependant, ces arguments ne reposent pas sur des preuves scientifiques solides. Les crèmes solaires sont conçues pour protéger la peau des rayons ultraviolets (UV) du soleil, qui sont la principale cause de cancer de la peau. Les ingrédients actifs dans ces produits, qu’ils soient minéraux ou chimiques, agissent en absorbant, réfléchissant ou dispersant les rayons UV, minimisant ainsi les dommages cutanés.
En réalité, les rayons UV du soleil peuvent provoquer des mutations dans les cellules de la peau, conduisant à des cancers tels que le mélanome, l’un des cancers de la peau les plus agressifs. Ignorer la protection solaire augmente considérablement ce risque. La Ligue contre le Cancer souligne que les cellules endommagées par les UV ne se réparent pas correctement avec le temps, ce qui peut entraîner des mutations cancéreuses.
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Les crèmes solaires sont nécessaires pour protéger sa peau
Les dermatologues insistent sur l’importance d’utiliser des crèmes solaires en combinaison avec d’autres mesures de protection, comme éviter l’exposition directe au soleil aux heures de pointe, porter des vêtements protecteurs et rechercher l’ombre. De plus, les produits solaires modernes sont rigoureusement testés pour assurer leur sécurité et leur efficacité. Les accusations de toxicité ne sont pas fondées, et les bénéfices de l’utilisation de ces crèmes l’emportent largement sur les risques supposés.
Un autre point souvent avancé par les partisans de l’antisunscreen est que la crème solaire empêcherait la production de vitamine D. Il est vrai que la vitamine D est synthétisée lorsque la peau est exposée au soleil. Toutefois, une exposition modérée et sécurisée suffit à couvrir les besoins en vitamine D sans les risques associés à une exposition excessive. L’Ordre des chimistes du Québec et d’autres autorités sanitaires rappellent l’importance de se baser sur des données scientifiques pour les décisions de santé. La désinformation véhiculée par la tendance antisunscreen peut induire en erreur et mettre en danger la santé publique.
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Bien sûr que les crèmes solaires sont nocives, surtout pour l’environnement: eau, faune marine et biodiversité ! Pour se protéger du soleil, rien de plus simple: ne pas s’exposer bêtement, rester à l’ombre et se couvrir ! Quand on a un tant soit peu de bon sens, on peut comprendre, pour les autres bornés, tant pis pour eux !!!!!!!!