Bonnes pour la santé, les algues ? Pas toujours, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer a mis en garde l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) mardi 7 août.
Déconseillées aux mamans et aux personnes souffrant de certaines pathologies
Nous sommes de plus en nombreux en France à consommer des produits à base d’algues, des algues récoltées à 99 % en Bretagne. Mais bien que la consommation de ces aliments dans l’Hexagone demeure très largement inférieure ce que l’on peut voir en Norvège ou en Asie, l’Anses recommande de ne pas en abuser, surtout dans certains cas(1).
Ainsi, la consommation d’aliments ou compléments alimentaires contenant des algues est déconseillée aux personnes présentant un dysfonctionnement thyroïdien, une cardiopathie ou une insuffisance rénale. Elle l’est également à celles et ceux suivant un traitement par un médicament contenant de l’iode ou du lithium. Enfin, elles le sont aussi, et on le sait peu, aux femmes enceintes ou allaitantes, sans avis médical.
Les dangers d’un excès d’apport en iode
Pourquoi faire attention au fait de consommer des algues ? Un apport excessif en iode peut entraîner non seulement des dysfonctionnements de la thyroïde, mais aussi certains effets indésirables, notamment pour le coeur ou les reins. Par ailleurs, les parents doivent rester « prudents sur la consommation de produits à base d’algues de leurs enfants, les données étant insuffisantes pour mesurer le risque encouru ».
La consommation d’algues, qu’elles soient fraîches, séchées ou en complément alimentaire, peut entraîner un excès d’apports en iode, souligne l’agence. Qui plus est, elle ne comble pas une déficience en iode. Afin de mieux en informer les consommateurs, l’Anses estime par ailleurs souhaitable que la teneur en iode des produits soit indiquée sur les emballages des produits. La dose maximale d’iode à absorber au quotidien s’élève à 150 microgrammes dans les compléments alimentaires.
Illustration bannière : Un plat d’algues – © Viktor Kochetkov
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