Whim, une application conçue par la société finlandaise MaaS Global, permet au voyageur d’organiser, de réserver et de payer ses déplacements grâce à plusieurs modes de transports à Helsinki. Souvent décrite comme le « Netflix de la mobilité », Whim remporte un succès grandissant.
Whim, un abonnement « tout en un » pour se déplacer à Helsinki
Cette start-up, développée par la société finlandaise MaaS Global, promet des trajets « door to door », c’est-à-dire de porte à porte.
Le principe est simple : il suffit à l’usager d’entrer sa destination pour que l’application lui fournisse une combinaison des meilleures options de transports. Une fois l’itinéraire validé, il reçoit son e-billet qui prend la forme d’un QR code.
Whim propose plusieurs forfaits, adapté au voyageur occasionnel comme au régulier. Il est possible d’acheter un voyage ponctuel, de s’abonner mensuellement offrant un accès illimité aux transports publics et aux vélos (49 euros par mois), ou encore de choisir l’abonnement « Whim Unlimited » qui donne accès à volonté à tout moyen de locomotion (499 euros par mois).
Certes c’est cher, mais le cofondateur de MaaS Global, Sampo Hietanen explique que « lorsque vous faites le calcul du prix de revient de votre voiture tous les mois, vous vous rendez rapidement compte que ce service est financièrement plus intéressant ».
Whim : « mobility as a service »
Whim propose une mobilité offerte comme un service. Vélos, voitures, taxis, trains, transports publics, tramway : en un clic, le service Whim permet aux voyageurs d’organiser leurs déplacements, de les réserver et de les payer, sur une seule interface.
Cette centralisation permet de faire gagner un temps précieux au voyageur, qui n’a plus à naviguer d’une plateforme à une autre.
Voilà l’atout d’Helsinki. À la dernière minute, les usagers sont libres d’annuler leur voyage, ce qui simplifie les multiples étapes. En outre, la ville fanfaronne de voir en ce service de mobilité, le recul de la voiture individuelle, qui permet de diminuer les embouteillages et de réduire la pollution.
Un succès international : une mise en service en France bientôt ?
Cette start-up, lancée fin 2016 et ouverte au grand public fin 2017, remporte un franc succès et séduit de plus en plus. Aujourd’hui présente en Finlande et en Angleterre, le fondateur espère conquérir le Canada, Singapour et les Pays-Bas.
La demande de mobilité simplifiée s’accélère de plus en plus et gagne également la France. Oui.sncf souhaite ainsi devenir le guichet unique de référence pour les voyageurs et intégrer un service regroupant cinq opérateurs de transports sur l’appli SNCF.
Mais cette « mobility as a service » est un véritable enjeu en France. Le 26 octobre prochain, la ministre chargée des transports, Élisabeth Borne, présentera au Conseil des ministres la future loi d’orientation des mobilités (LOM). Cette loi prévoit une mise en commun des ressources ouvertes en 2021 sur tout le territoire.
Un pari encore incertain, vu la réticence montrée par de gros opérateurs pris dans une concurrence globale, de partager leurs données de transport en toute confiance.