Certes, tout le monde est conscient de l’importance d’avoir passé une bonne nuit de sommeil d’autant que Sept Français sur dix déclarent avoir eu des problèmes de sommeil dans les derniers mois. Mais l’analyse de son sommeil ne doit pas non plus tourner à l’obsession.
Les Applis d’enregistrement du sommeil sont à la mode
Est-ce que vous dormez bien ? Et avant que l’on vous pose la question, en ces temps de gadgets connectés, vous étiez-vous seulement posé la question ? Celles et ceux souffrant de véritables troubles du sommeil sont au courant et accompagnés par leur praticien. Le sommeil avec l’activité physique jouent un rôle essentiel sur le bon fonctionnement de notre organisme, la qualité de notre sommeil est donc un facteur important pour vivre longtemps en bonne santé.
Mais alors que les montres, réveils et autres coussins connectés se multiplient, on n’a jamais autant veillé sur son coeur, sa forme ou son sommeil qu’actuellement. Qu’elle soit justifiée ou le symptôme d’un nouveau stress créé par notre environnement technologique, l’autosurveillance du sommeil a clairement le vent en poupe.
La connexion à outrance est un facteur de troubles du sommeil
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Chacun sa vie, chacun son sommeil
Pour autant, faut-il se sentir obligé d’adopter l’un de ces engins connectés pour suivre son sommeil ? Et faut-il avoir recours à une application sur smartphone non seulement afin de savoir si vous dormez bien, mais aussi pour apprendre à mieux dormir ? Une première question se pose : alors que nous ne sommes pas des clones, qu’entend-on par sommeil normal ? Chacun son quotidien, son âge, sa vie, ses sources de stress…
Sans oublier l’influence de votre patrimoine génétique. Quand certains auront besoin de leurs huit heures de sommeil, d’autres se contenteront de six ou seront d’encore plus gros dormeurs. Par ailleurs, il est en fait normal que votre sommeil ne soit pas identique d’un jour sur l’autre. Qu’il intègre un degré raisonnable de variation n’est pas anormal. Comment une application pourrait-elle intégrer ces variables ?
Nous passons près d’un tiers de notre vie assoupi
Des données ni fiables ni précises
Au quotidien, la majorité des applications de suivi de sommeil dernier cri se fondent sur des données comme le suivi des mouvements ou la fréquence cardiaque. De quoi bâtir une sorte de score de sommeil accompagné de graphiques descriptifs, censé permettre de distinguer les phases de sommeil léger, profond et paradoxal. L’affirmer est une chose, mais dans la réalité, il s’avère que si un traqueur digital est parfaitement à même de distinguer phases de sommeil et phases de veille, il n’en est pas de même quand il s’agit d’évaluer avec précision et fiabilité les différentes phases de sommeil.
Bon à savoir
Gardez à l’esprit qu’aucun outil de suivi du sommeil n’est précis à 100 %, les informations recueillies ne sont que des indices sur votre sommeil, donc si vous avez vraiment du mal à dormir, vous devrez peut-être consulter un médecin spécialiste du sommeil.
Mieux vaut donc ne pas accorder trop d’importance à des données pas si précises que cela en fait. Paradoxalement, l’autosurveillance du sommeil pourrait finir par se révéler contre-productive, en créant des schémas de stress et d’éveil qui exacerbent les problèmes de sommeil au lieu de les régler. Si votre sommeil est bon, autant désinstaller ce type de dispositif de suivi, source d’anxiété potentielle.
Sachez que la méditation et la lecture peuvent être aussi d’excellents outils d’endormissement. Vous pouvez utiliser d’autres types d’applications, des plateformes de livre audio et de podcast par exemple. En effet, écouter des histoires peut aussi vous aider à calmer votre esprit et à apaiser toute anxiété.
