La chute des ventes de produits de maquillage semblait d’abord un phénomène passager, désormais le fait se confirme : les Françaises semblent avoir délaissé le maquillage de façon durable.
Seule 1 Française sur 5 se maquille quotidiennement
Interdits à la vente pendant près de deux mois, comme tous les autres produits non essentiels, les produits de maquillage n’ont pas retrouvé leurs lettres de noblesse depuis. À la levée du confinement, les Françaises ne se sont pas ruées dans les boutiques pour en acheter. Visiblement, le confinement a montré qu’on n’a pas forcément besoin d’être maquillée pour se sentir belle.
Selon un sondage IFOP pour l’association à l’origine de la mention Slow cosmétique, seules 21 % des Françaises se maquillent quotidiennement aujourd’hui, contre 42 % en 2017(1)Le Mag Slow Cosmétique[/source. La même tendance se dessine concernant les femmes qui ne se maquillent pas ou très occasionnellement : leur proportion est désormais de 45%, contre 36% en 2017.
Depuis le début du confinement, 19% des Françaises déclarent avoir allégé le maquillage des lèvres, et 28% en ont fait autant pour le fond de teint. S’agissant du maquillage des yeux, il n’y a pas de tendance unique : si 21% des femmes ont limité le maquillage, 23% l’ont accentué.
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No Make up – Revenir au naturel mais pas seulement pour faire des économies
Interrogées sur les raisons qui les ont conduites à alléger voire arrêter le maquillage (plusieurs réponses possibles), 50% des femmes citent le souci d’améliorer la qualité de leur peau, et quasiment autant (48%) citent la volonté d’éviter des produits dont la composition chimique est potentiellement mauvaise pour la peau, ainsi que le souhait d’apprécier leur visage « au naturel ».
29% des femmes sont motivées par la cause animale, et un quart (25%) souhaitent économiser du temps. Fait intéressant, seule 1 femme sur 5 déclare avoir arrêté le maquillage pour économiser de l’argent.
Le choix de délaisser le maquillage est le plus marqué dans les jeunes générations, au sein de la population féminine des grandes agglomérations, ayant un niveau social et culturel supérieur à la moyenne.
« Une divergence générationnelle qui démontre l’impact des tendances du maquillage au fil des générations : si aujourd’hui la beauté se veut plus naturelle et libérée, imparfaite et assumée, ce ne fut pas le cas du temps de nos aînés », selon slow-cosmetique.com.
Illustration bannière : Une jeunesse au naturel qui s’affirme – © Liudmyla Guniavaia
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