Et si les arbres étaient capables de communiquer entre eux pour s’alerter et se défendre ?
Informer oiseaux, insectes et microbes
Alors que le second opus du film Avatar de James Cameron vient d’arriver en salle, c’est l’occasion de se rappeler du premier : sur Pandora, la planète des Na’Vi, c’est l’ensemble de la faune et de la flore qui est en fait en harmonie, en mesure de communiquer, et de se défendre si nécessaire. Une oeuvre de fiction ? Certes, mais la réalité n’est semble-t-il pas si éloignée que cela ici, sur Terre.
En effet, autour de nous, les arbres sont bel et bien en mesure de communiquer, d’échanger des informations entre eux. Non seulement entre eux, mais aussi avec les oiseaux qui les fréquentent, les insectes qui les côtoient, et les microbes bien évidemment omniprésents.
Le film Avatar n’est pas loin de la réalité
Les arbres utilisent des composés organiques volatils pour communiquer
Comment les arbres communiquent-ils ? Ils transmettent en fait un signal, sorte de Wi-Fi chimique via de simples molécules, tant via leurs racines que directement dans l’air. Mais aussi au moyen des infimes filaments des champignons qui en fait les prolongent. Ces champignons intimement associés aux racines des arbres se nomment des mycorhizes.
Pourquoi communiquer ? Avant tout pour se défendre, contre les éventuels parasites, tels que les champignons, mais aussi contre les insectes herbivores qui pourraient venir manger leurs feuilles. Si une feuille est ainsi blessée, attaquée par un insecte, elle produira une réaction chimique, entraînant la production de composés organiques volatils (COV). Autant de messages d’alerte chimiques qui se transmettent via la voix des airs, et réduisent les attaques contre les feuilles des arbres préparées contre elles.
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Un véritable écosystème forestier
La meilleure façon de se défendre ? Embaucher une équipe de sécurité rapprochée ! C’est ce que font aussi les arbres. Notamment les pins qui vont diffuser des COV pour attirer les mésanges en mesure de dévorer l’un de leurs ennemis intimes : les larves de tenthrèdes, insectes herbivores mangeurs d’aiguilles de pin.
De quoi créer un véritable écosystème forestier, au sein duquel des arbres tels que les hêtres sont en mesure de communiquer avec leur environnement dans un rayon de plusieurs mètres. Un véritable univers à explorer pour, qui sait, découvrir demain des méthodes permettant de faire usage de ces émissions de COV pour protéger les forêts contre les assauts des insectes trop gourmands…
