L’hiver est essentiel pour les arbres de nos régions tempérées car ils ont aussi besoin du froid pour vivre. Pendant cette période, ils sont en léthargie et mettent en place plusieurs mécanismes de survie qui leur permettent de lutter contre le froid, pour ensuite préparer l’arrivée des beaux jours.
Arbres enarbres en hiver hiver – La dormance, un mécanisme de survie
Les arbres sont des êtres vivants. Comme nous, ils sont sensibles au froid, à la chaleur, au gel… À l’instar des animaux qui hibernent, ils entrent en dormance l’hiver. Un état végétatif durant lequel, même si cela ne saute pas aux yeux, ils continuent de vivre et assurent toujours les mécanismes biologiques vitaux comme la respiration des cellules, la pousse des racines, la transpiration et, pour ceux qui gardent leurs épines, la photosynthèse.
Durant la dormance, les mécanismes nécessaires à la survie de l’arbre se mettent en veille. Plusieurs étapes se déroulent : la paradormance, qui dure jusqu’à fin octobre, puis l’endodormance, où il n’y a plus de croissance du tout.
À ce moment-là, le métabolisme de l’arbre est au ralenti. Celui-ci cesse de croître pour consommer le moins d’énergie possible.
Que deviennent les feuilles ?
Pendant l’hiver, les arbres s’adaptent. Le phénomène qui saute le plus aux yeux concerne leurs feuilles. Leur chute s’appelle l’abscission et permet d’empêcher la perte d’eau par la transpiration.
Si certaines espèces perdent leurs feuilles à l’automne, d’autres les conservent. Il s’agit des conifères dont les aiguilles permettent d’éviter l’accumulation de neige, empêchant ainsi les branches de casser. De plus, leur aspect cireux limite la perte d’eau et leur évite de s’assécher.
S’ils peuvent survivre sans feuilles pendant l’hiver, les arbres ne peuvent pas se passer de respiration. Elle s’effectue grâce à des petits orifices, les lenticelles. Situées sur leur écorce et les racines, elles sont visibles à l’oeil nu sur le tronc.
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Lutter contre un froid bénéfique
Pour affronter les mois d’hiver les plus froids, les arbres modifient la « gestion de l’eau » dans leurs tissus. Ils créent des protéines antigel qui empêchent la formation de cristaux de glace. Quand les températures baissent, ils réduisent, grâce à un processus biochimique complexe, le point de congélation de leurs cellules, afin qu’elles n’éclatent pas sous l’effet du gel.
En plus de lutter contre le froid, les arbres réparent les dommages que celui-ci a causé. Ils réalisent un processus de réparation et de production de nouveaux vaisseaux transporteurs de sève brute. Pour ce faire, ils chassent les bulles d’air provoquées par le gel dans leurs vaisseaux en faisant un appel d’eau et de sucres qui permet d’exercer une pression. A l’approche des beaux jours, quand les arbres sortent de plusieurs semaines de léthargie à cause du froid, ils relancent leur croissance. Celle-ci se manifeste par la poussée de bourgeons qui, lorsqu’on les distingue, signifie que le printemps n’est plus très loin.