Arbres phosphorescents : premier test avec la bactérie Escherichia Coli
Le premier organisme qui a fait les frais de l’expérimentation menée par les scientifiques de Cambridge est la bactérie Escherichia coli.
En effet, l’équipe a pris conscience qu’une culture de bactéries de la taille d’une bouteille suffisait à produire suffisamment de lumière pour permettre de lire. L’équipe avait pour ambition initiale de fabriquer des arbres lumineux.
D’après leurs calculs, un arbre biolumineux n’aurait besoin que de 0,02 % de l’énergie qu’il absorbe pour produire une lumière suffisante pour éclairer une rue. Même si ce projet n’a pas été délaissé, les scientifiques ont décidé de poursuivre leurs recherches afin d’établir les modalités qui permettront à une autre équipe d’utiliser de façon plus concrète encore leurs travaux.
Pour fabriquer des organismes vivants et des fonctions biologiques qui n’existent pas dans la nature, les scientifiques de l’université de Cambridge ont inséré dans une arabette, une plante à fleur de la même famille que le chou et le colza, des circuits génétique de lucioles.
Ceci permettrait à une plante d’émettre une lueur bleutée qui éclairerait nos routes. Ce projet est présenté comme une solution écologique et durable car les plantes permettraient des économies d’énergie importantes.
Arbres phosphorescents : quelques limites à pointer du doigt
Les recherches sur la bioluminescence sont encore à leurs balbutiements et l’ensemble des problèmes qui en découlent sont encore loin d’être résolus. Le principal obstacle est l’existence de composants appelés luciférines.
Ces dernières émettent une lumière qui se convertit en oxyluciférine, elle-même incapable d’éclairer.
La solution trouvée par l’équipe de Cambridge pour palier à cette problématique a été de mettre au point des éléments rendant les organismes incapables d’émettre de l’oxyluciférine.
Arbres phosphorescents : un appel aux dons pour concrétiser le projet
Forts de leur volonté de développer leur projet d’arbres phosphorescents, les fondateurs ont fait appel aux dons du public pour le financer.
Grâce au crowfunding (financement participatif), ces derniers ont récolté 485 000 dollars, alors qu’ils n’en espéraient que 65 000.
Les arguments de l’innovation et du développement durable ont fait mouche chez de nombreux américains.
A noter que le principe de ce mode de financement est de faire un geste envers les donateurs. Dans ce cas précis, les donateurs recevront un sachet contenant une centaine de graines d’arbres phosphorescents à partir d’un apport de 40 dollars.
Arbres phosphorescents : une récompense qui inquiète
Cependant, ce projet et cette récompense ne sont pas au goût de tous. Certaines associations américaines dénoncent la dangerosité d’introduire cette plante à l’ADN artificiel dans la nature.
Certains craignent que ces plantes puissent pousser et muter de façon imprévisible. L’ETC Group ou le site Mother Jones attirent l’attention sur le fait qu’il n’y a pas le recul nécessaire et qu’il pourrait être très dangereux d’introduire cette plante à l’ADN artificiel dans la nature.
A ce jour, il est donc nécessaire d’avoir des résultats concrets avant de voir apparaître sur le marché un réel éclairage fourni grâce à un être vivant phosphorescent.
Et vous, qu’en pensez-vous : bonne ou mauvaise idée d’utiliser des organismes vivants pour produire de l’électricité et réaliser des économies d’énergie, bénéfiques à l’environnement ?
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Je tient à préciser que c’est des jeunes qui tiennent le blog et que l’on veut juste leur demander d’arrêter ou de mettre nos noms, pas plus. Il faut être raisonnable