Que serait une haie sans son arbuste de haie ? Cette question permet à elle seule d’aller droit au but quand on souhaite en apprendre plus sur les haies. En effet une haie peut avoir un objectif de par son lieu d’implantation, mais elle ne sera réellement efficace que si vous choisissez les bonnes essences pour la composer.
Arbuste de haie : à chaque usage son espèce
Au-delà de l’aspect esthétique, on choisit aussi un arbuste de haie pour sa fonction.
Les haies brise vue
L’objectif des haies brise vue consiste tout simplement à se prémunir des regards des autres. Mais pour faire les choses bien pour ce type de haie il faut absolument sélectionner des essences à la fois denses et des arbustes à feuillage persistant. Il faudra bien réfléchir pour trouver la plante brise-vue adaptée à votre extérieur.
Une haie de laurier peut convenir dans la mesure où certains lauriers ornementaux sont particulièrement tout terrain et résistants, mais évitez absolument les haies de thuyas qui n’ont aucun sens, sont au final peu résistantes au manque d’eau et dont les déchets générés par la taille de haie sont un vrai problème (impossible à composter, ils inhibent la vie de nos sols).
L’Alisier blanc et le Fusain, l’Aulne glutineux, le Bouleau verruqueux, le Saule marsault, le Chêne sessile, le Chêne pédonculé peuvent constituer une bonne base pour ce type de haie et en fonction de la hauteur que vous recherchez.
Attention :
Il est possible, quand on a la volonté principale de faire une haie avant tout esthétique, de viser des essences qui ont les couleurs ou le port que l’on souhaite. Il faut cependant privilégier les essences locales au maximum à la fois pour des raisons de biodiversité et parce qu’elles sont de fait adaptées au territoire (sols, climats, etc.).
Les haies bocagères
Ce n’est pas parce que l’on souhaite avoir une haie de jardin qu’il ne faut pas réfléchir haie bocagère ou haie champêtre. Les haies bocagères sont assez variées dans les techniques d’implantation et ont pour objectif premier de délimiter des parcelles.
Marquant le territoire, ces haies sont souvent composées d’essences très variées comme le cotonéaster, le Cornouiller mâle, le Genévrier commun, le Camérisier à balais, le Houx, le Hêtre, l’Églantier, l’Épine vinette ou le Viorne lantane.
Astuce : Prévoyez de réutiliser les déchets de taille de haie. Vous pouvez soit en faire simplement des tas dans des endroits que vous n’utilisez pas pour faire un abri pour les hérissons ou un refuge pour de nombreux insectes, soit prévoir de vous équiper en broyeur pour utiliser les déchets comme paillage.
L’arbuste de haie oui, mais, et le reste ?
Quand on réalise une haie, on l’imagine souvent de manière très conventionnelle, c’est-à-dire avec des arbustes alignés les uns à côté des autres le long d’un linéaire que l’on souhaite investir.
Mais une haie peut aussi se réfléchir de plusieurs manières et notamment en utilisant des plantes qui peuvent très bien fonctionner avec toutes les essences citées plus haut.
Certaines plantes grimpantes sont vraiment indiquées comme par exemple le lierre qui ne va pas concurrencer vos arbustes de haie, mais qui a aussi des feuilles persistantes, qui favorise aussi la biodiversité, qui sert aussi de brise vue et qui peut rester bas comme monter haut.
D’autres sont aussi à mettre dans la danse aux côtés des arbustes de haie et qui ont en plus l’avantage d’offrir une haie fleurie comme avec le Chèvrefeuille des bois, le Houblon, la Douce amère ou la Clématite des haies… Il ne vous reste plus qu’à vous lancer !
Mes haies sauvages, de François Couplan
Comment faire mieux que ces haies « rideaux verts », opaques et monotones, pour délimiter votre propriété ou offrir à la faune un refuge bienvenu ? Vous trouverez dans ce petit guide l’essentiel sur les plantes à choisir selon vos besoins. Intimité, coupe-vent, comestible, anti-pollution, mellifère… la haie sauvage a de nombreux atouts et surtout celui de demander très peu d’entretien !