Chocolats sans fruits, rôtis sans garniture ou crèmes hors de prix, ces produits illustrent les abus d’un marché qui profite de l’effervescence des fêtes. Foodwatch appelle à la vigilance… et au vote pour élire le produit festif le plus trompeur de 2024.
Un chocolat parfumé à la framboise… sans framboise et feuilletés à l’huile de palme
Que serait Noël sans ses douceurs ? Pourtant, le chocolat « Escargot Lanvin » de Nestlé, censé être parfumé à la framboise, n’en contient ni en fruit, ni même en arôme. Une promesse trompeuse sur un produit vendu près de 8 euros, jouant sur l’image d’un ingrédient noble. Derrière ses couleurs attrayantes se cache une boîte où marketing et réalité ne coïncident pas.
Autre déception, les bouchées pâtissières de Tipiak : présentées comme dorées et croustillantes, elles doivent leur feuilleté non pas au beurre, mais à de l’huile de palme. Cet ingrédient controversé pose des problèmes éthiques, environnementaux et sanitaires. Pour 3,89 euros, ces bouchées représentent une « offre gourmande » au goût amer pour les consommateurs soucieux de qualité.
Faux luxe et additifs douteux
Les plats principaux ne sont pas épargnés. Le rôti de chapon Maître Coq aux morilles n’est garni que de 0,3 % de ce champignon rare. Un produit vendu à 16,90 euros, qui transforme une recette festive en simple coup marketing. L’image des morilles sur l’emballage contraste avec leur quasi-absence dans l’assiette, une tromperie qui frôle le ridicule.
Et que penser du bloc de foie gras au Sauternes de Maison Montfort ? Malgré l’étiquette « gastronomique », il contient du nitrite de sodium, un additif associé à des risques cancérigènes. Ce produit vendu à près de 15 euros montre que même dans le segment « premium », les pratiques douteuses persistent.
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— foodwatch France (@foodwatchfr) December 10, 2024
Crèmes hors de prix et huiles dénaturées
Enfin, la crème de vinaigre balsamique spécial foie gras de Delpeyrat atteint des sommets d’absurdité : 56,25 euros le litre, pour une composition banale incluant un colorant controversé (E150d). Comparée à des alternatives bio bien moins chères, elle incarne l’exploitation d’une image luxueuse pour gonfler les prix.
L’huile d’olive « truffée » de la marque À l’Olivier n’est pas en reste. Vendue 12,50 euros, elle contient principalement de l’huile de tournesol. Quant à la truffe du Périgord évoquée sur l’étiquette, sa provenance reste floue. Une promesse de raffinement qui masque une réalité bien éloignée.
Cette année encore, Foodwatch invite les consommateurs à voter pour élire la pire arnaque de Noël, tout en sensibilisant à des pratiques à décrypter pour éviter d’être dupé en cette période clé.
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Bravo Foodwatch, vous êtes indispensable. J’ai voté sur leur site