Arsenic, pesticides : le riz bio n’est pas à l’abri, comment choisir un produit sain et durable ?

Le riz, aliment de base mondialement prisé, suscite des inquiétudes quant à sa production intensive. Une étude de 60 millions de consommateurs sur 40 références de riz révèle des résidus de pesticides dans un tiers des produits, avec des variations selon les variétés et les origines.

Rédigé par Anton Kunin, le 31 Dec 2024, à 9 h 59 min
Arsenic, pesticides : le riz bio n’est pas à l’abri, comment choisir un produit sain et durable ?
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Les riz bio et locaux s’en sortent mieux, mais l’arsenic inorganique et d’autres contaminants naturels restent un problème. Entre production intensive et exigences sanitaires, les consommateurs doivent naviguer avec prudence.

Pesticides : le seuil réglementaire est dépassé dans 13 des 40 références

Bio ou conventionnel, le riz est un aliment incontournable. En France, avec une consommation annuelle de 6 kg par habitant, ce produit provient majoritairement d’Italie, du Cambodge, de Thaïlande, du Pakistan et du Myanmar. Les riz de Camargue, bien que minoritaires, profitent de l’attrait pour le local. Pourtant, derrière cette popularité se cache une réalité moins reluisante : une culture gourmande en eau et souvent accompagnée d’un usage intensif de pesticides. Ces pratiques soulèvent des questions à la fois environnementales et sanitaires.

Dans le cadre de son enquête, 60 millions de consommateurs a passé au crible 40 références de riz (basmati, thaï, long grain et Camargue). Les résultats montrent que 15 produits contiennent des résidus de pesticides, avec neuf substances identifiées. Parmi elles, le butoxyde de pipéronyle, un synergisant sans seuil réglementaire, est présent dans 13 références. Si aucune limite maximale de résidus (LMR) n’a été dépassée, des produits comme le riz basmati non bio restent parmi les plus contaminés, révélant une utilisation intensive de pesticides dans certains pays producteurs comme l’Inde et le Pakistan.

La contamination chimique est plus faible dans les riz de Camargue et thaï

Des molécules à risque, en particulier, suscitent des inquiétudes. Ainsi, le tébuconazole et la cyperméthrine, classés comme « potentiellement cancérogènes » par les autorités sanitaires, ont été détectés dans plusieurs références. Par ailleurs, la présence d’isoprothiolane, interdit en Europe mais toléré dans les importations, soulève des questions éthiques et réglementaires.

Outre les pesticides, la contamination naturelle complique le tableau. L’arsenic inorganique, élément toxique présent dans les sols, est détecté dans la plupart des échantillons, bien que sous les seuils réglementaires. Les riz thaï et long grain affichent des niveaux d’arsenic supérieurs à ceux des basmati. Cependant, les riz de Camargue et thaï se distinguent par leur faible contamination chimique, tandis que les aflatoxines, substances toxiques produites par des moisissures, restent sous contrôle. Malgré ces bonnes nouvelles, un quart des produits analysés contiennent des traces d’aflatoxines.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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  1. Alles jusqu’au bout, donnez toute l’information : quelles sont les marques de riz contaminées

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