Ashoka est le plus grand réseau d’entrepreneurs sociaux au monde. Lancé en Inde en 1980 par Bill Drayton, il a pour vocation de soutenir et d’étendre l’innovation sociétale. L’association présente sur tous les continents favorise les échanges et la collaboration de tous les acteurs – entreprises, pouvoirs publics, jeunes, médias, etc. – autour des grandes questions de société comme la malnutrition, le logement social, le handicap, l’emploi, l’égalité des chances… Depuis 30 ans, Ashoka a fédéré plus de 3 000 entrepreneurs sociaux innovants dans le monde, et aidé concrètement plus de 175 000 individus.
Ashoka, chacun peut être acteur du changement
Ashoka en sanscrit signifie « sans souci, sans peine ». C’est également le nom d’un empereur indien du IIIe siècle avant J.C, Ashoka le Grand, qui a, entre autre, créé les premiers services médico-sociaux. Il a aussi été à l’origine de programmes nationaux d’irrigation et d’infrastructures routières, et il a développé des coopérations avec les pays voisins.
Une organisation mondiale
Ashoka est une énorme machine présente partout dans le monde. Son fondateur, Bill Drayton, est animé par deux idées principales :
- la première est qu’il « n’y a rien de plus puissant au monde qu’une idée nouvelle lorsqu’elle est dans les mains d’un véritable entrepreneur »
- la seconde est que le secteur social a besoin de structures équivalentes aux sociétés de capital risque, capables d’identifier et d’accompagner les entrepreneurs sociaux innovants pendant la phase de développement de leur activité. L’approche de l’association se définit donc comme celle du capital-risque philanthropique.
Sa vision se veut la plus large possible : « un entrepreneur social ne se contente pas de donner un poisson ou d’apprendre à pêcher ; il ne sera satisfait que lorsqu’il aura révolutionné toute l’industrie de la pêche »
Ainsi, Ashoka investit dans des projets innovants avec pour objectif un retour sur investissement non pas financier mais social. La force de ce réseau est donc de savoir combiner deux systèmes que l’on oppose parfois : l’économie classique et l’ESS, l’économie sociale et solidaire.
Les projets émergent chaque jour partout dans le monde, et particulièrement dans les pays du Sud où des solutions concernant le logement, la santé ou l’agriculture ont changé la vie de centaines d’individus. L’Inde par exemple, berceau d’Ashoka, comptabilise 400 Fellows comme ils sont désignés, c’est-à-dire des porteurs de projets.
Ashoka en quelques chiffres :
- 1981 : 1er entrepreneur social (Fellow) élu par Ashoka en Inde
- 70 : nombre de pays où l’association est présente
- 3000 entrepreneurs sociaux innovants (Fellows) dans le monde
- 130 à 150 nouveaux Fellows chaque année
- 94 % continuent de développer leur organisation 5 ans après leur sélection
- 175 000 : nombre moyen de bénéficiaires par Fellow
- 40 millions de dollars : budget annuel
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Votre article est incomplet. Comment fonctionnent ces entreprises ? Sur un système capitaliste ? Dans ce cas, combien de profits ces entrepreneurs font-ils ? Quelles conditions pour les salariés ? Je me méfie de ces patrons qui font du social ou de l’écologie à conditions que cela leur rapporte.
Merci pour cette article, une pilule d’optimisme dont les sensibilités de gauche ont grand besoin au regard de se gouvernement englué dans sa démagogie et sa soumission au dogme financier.