Une vingtaine d’associations, dont UFC-Que Choisir, CLCV (Consommation Logement Cadre de vie), Foodwatch, France Nature Environnement, la Ligue contre le cancer, Réseau environnement santé, Générations futures, Greenpeace et 60 millions de consommateurs viennent de signer une tribune dans Le Monde demandant la suspension de l’additif alimentaire E171.
E171 : sa suspension se heurte au blocage de Bercy
La secrétaire d’État à la Transition écologique Brune Poirson avait promis sa suspension dès mai 2018, l’Assemblée nationale l’avait votée dès octobre 2018… Mais la mesure n’est jamais entrée en vigueur. Aujourd’hui, une vingtaine d’associations réclament la suspension pour un an de l’utilisation dans l’alimentation du dioxyde de titane, un additif sous forme de poudre également connu sous le nom E171. Car quelles que soient les velléités du ministère de la Transition écologique, l’interdiction de telle ou telle substance relève de la compétence de Bercy, le ministère chargé de la consommation. Or, ce dernier refuse de prendre un tel arrêté, au motif qu’il n’y aurait pas de danger suffisamment « grave ou immédiat » pour activer la clause de sauvegarde au niveau européen.
Utilisé dans la production de desserts et crèmes glacées, de produits de boulangerie et pâtisserie, de biscuits, gâteaux, tablettes de chocolat et desserts réfrigérés, l’E171 n’est pourtant pas sans danger. Dès 2010, une étude publiée dans le Journal of Nanoscience and Nanotechnology pointait le fait que l’E171 induit le stress oxydant, un état pathologique qui empêche l’organisme de lutter contre les radicaux libres qui agressent les cellules.
Lésions pré-cancéreuses, troubles immunitaires… : les dangers de l’E171 sont multiples
Depuis, les études sur la dangerosité de l’E171 se sont multipliées. En 2017, l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) concluait que l’exposition chronique au E171 favorisait la croissance de lésions pré-cancéreuses dans le côlon chez 40 % des rats. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) classe par ailleurs l’E171 dans le groupe 2B, c’est-à-dire cancérigène possible pour l’homme.
En octobre 2018, une étude réalisée dans le cadre du projet ANR SolNanoTox et présentée à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) pointait le fait que les nanoparticules de dioxyde de titane traversent intactes la paroi de l’intestin. Des troubles du système immunitaire ont par ailleurs été observés.
Un additif qu’on rêve aussi de voir disparaitre donc !
Illustration bannière : Friandises pouvant contenir du E171 – © stockcreations
A lire absolument
Le principe de précaution est la réponse bidon pour tenter de tout interdir.
Les essai sur les animeaux en surdosant les produits d’un facteur 100 ou 1000 n’a aucun sens.
Vous pouvez vous suicider en buvant 20 litres d’eau.
Faut-il pour autant interdir l’eau?
Cela étant, il est parfaitement acceptable et légitme de ne plus avoir de produits très blancs et suprimant des additifs juste pour la couleur.