Ne dites plus trottinette : l’ex-petit engin à deux roues de votre enfance est devenu une affaire sérieuse. Il s’agit désormais d’un engin de déplacement personnel motorisé (EDPM).
Des accidents de trottinette qui se multiplient
Engin éco-respectueux par essence, qu’il soit électrique ou non, la trottinette a le vent en poupe pour de courtes distances en ville, et même hors agglomération. En France, la Fédération des professionnels de la micromobilité recense pas moins de deux millions de personnes possédant une trottinette électrique.
Mais il n’est pas si facile de se faufiler avec dans la circulation, plus encore avec la vague des machines en libre-service en ville, en « free-floating », pilotées parfois sans trop bien connaître ni respecter les règles du code de la route.
Lire aussi : 10 modes de transport propres pour se déplacer en ville
Résultat : des accidents qui se multiplient, avec à la clé des blessures graves voire des décès. Ainsi, rien que dans les trois premières métropoles de l’Hexagone, Paris, Lyon et Marseille, près de 6.000 utilisateurs de trottinettes auraient été victimes de fractures en 2021.
Sept personnes étaient décédées en 2020, et 22 en 2021, aux commandes d’un EDPM. Moralité : pour éviter blessures et séquelles à long terme, mieux vaut adopter non seulement le casque, mais aussi des protège-poignets, coudières et genouillères.
Quelles règles pour s’assurer
En agglomération, vous devez circuler sur les pistes cyclables et sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est de 50 km/h. Si la circulation sur les trottoirs est autorisée, vous devez circuler à une allure modérée (6 km/h) et ne pas gêner les piétons. En dehors des agglomérations, vous pouvez circuler sur les pistes cyclables ou sur les voies vertes.
Lire aussi : Mobilité électrique… 1 foyer sur 4 possède au moins un équipement
Mieux vaut aussi être correctement assuré en cas de problèmes. Quelles sont les règles en la matière ?
Tout est question de moyen de propulsion : pour une trottinette classique, pas besoin de souscrire une assurance particulière. Leur usage est déjà couvert par votre responsabilité civile.
En revanche, si l’on utilise un engin de la famille des EDPM (trottinette, gyropode, monoroue, hoverboard…), à propulsion électrique et non musculaire, disposer d’une assurance au tiers s’imposera, comme pour tout véhicule à moteur. La législation impose par ailleurs une obligation d’assurance responsabilité civile.
Souscrire un contrat spécifique
Quel type d’assurance souscrire ? Il existe tout d’abord une simple extension de votre garantie responsabilité civile. Dans ce cas, votre trottinette électrique est couverte par votre assurance multirisque habitation.
Mais attention, en général, les trottinettes dont la vitesse homologuée dépasse les 25 km/h ne répondent pas aux conditions des contrats liés aux NVEI (Nouveaux Véhicules Électriques Individuels).
Mais vous pouvez aussi opter pour un contrat spécifique pour EDPM ou NVEI. Il présente l’avantage de couvrir la responsabilité civile encourue si vous blessez tout autre usager (automobiliste, cycliste, piéton…) ou si vous endommagez un véhicule ou tout autre bien appartenant à un tiers.
Combien coûte une telle assurance ? En moyenne 5 à 7 euros par mois, mais cela peut monter à trois fois plus en fonction des garanties et des montants couverts.