L’Atoll d’Aldabra : une écorégion terrestre
L’atoll constitue une écorégion terrestre au sein de la classification du Fonds mondial pour la nature, sous le nom de « broussailles xérophiles de l’île d’Aldabra ».
Il appartient également au biome des déserts et brousses xériques de l’écozone afrotropicale. L’atoll d’Aldabra connait aussi un niveau très élevé d’endémisme végétal et animal. En cela, il représente l’un des plus grands systèmes insulaires presque totalement vierge.
L’endémisme des espèces végétales dans l’atoll d’Aldabra représente une quarantaine d’espèces soit 12 % d’entre elles.
L’atoll d’Aldabra : un site « hyper protégé »
Aldabra est un des atolls les plus préservés au monde. Il est géré par la Seychelles Islands Foundation et constitue une réserve naturelle stricte selon les critères de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
L’atoll obtient le statut de réserve naturelle le 21 septembre 1981 sous le nom de « réserve spéciale d’Aldabra ».
Il est également classé patrimoine mondial de l’Unesco en 1982 sous le nom « d’atoll d’Aldabra » et constitue un site Ramsar de 439 km2 depuis le 2 février 2010 sous le nom « d’atoll d’Aldabra ».
L’atoll est l’endroit de prédilection de plus de 400 espèces et sous-espèces endémiques ainsi que de colonies d’oiseaux.
L’avantage d’Aldabra ? Il est un lieu unique pour l’étude des processus écologiques et de leur évolution. Les scientifiques peuvent par exemple comprendre la manière dont vivaient les tortues à l’époque où elles dominaient la chaîne alimentaire, sans prédateur carnivore.
L’atoll d’Aldabra : des menaces planent sur le site
Si son isolement et son environnement hostile à l’Homme ont réussi à éloigner la présence humaine et à contribuer à la préservation de son écosystème, d’autres menaces apparaissent.
Par exemple, la présence sur l’île d’animaux comme le rat brun, la chèvre, le porc, la poule ou encore une espèce de cochenilles. En effet, ces espèces causent de nombreux dégâts sur les populations d’oiseaux, de tortues ou encore d’arbres.
Mais l’élévation du niveau de la mer, la hausse de la température de la surface de la mer, l’érosion côtière ou encore la surpêche menacent également l’atoll. Ou encore les dégâts provoqués par les photographes, films documentaires ou par la pollution des eaux, notamment par les produits chimiques importés par l’Homme.
L’atoll d’Aldabra : accessible sous conditions
C’est pour cela que l’atoll est accessible sur autorisation, et surtout aux scientifiques qui disposent d’une station de recherche. Des sujets d’étude qui s’articulent autour de 3 axes majeurs : la lutte contre les espèces invasives, la protection des espèces et la recherche scientifique.
Quant aux visiteurs, ils doivent se conformer à la réglementation qui vise à protéger l’atoll. Le tourisme à Aldabra est strictement encadré, son accès est réglementé et l’absence totale d’infrastructure d’accueil exclut le tourisme de masse.
Seuls quelques groupes de 30 personnes maximum sont autorisés sur l’atoll et doivent s’acquitter d’un droit d’accès (nb. 100 euros par personne) qui est reversé à la Seychelles Islands Foundation, pour la gestion de l’atoll.
A noter que chaque touriste est accompagné pendant toute la durée de son séjour par un garde de la réserve naturelle, qui veille au respect des règles visant à protéger les écosystèmes d’Aldabra. Alors, que pensez-vous de ce coin de paradis ?
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illustration : © CC, Simisa